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Die, My Love
5.4
Die, My Love

Film de Lynne Ramsay (2025)

La dépression périnatale est désormais moins un tabou et le cinéma, à son échelle, a aussi joué son rôle dans cette évolution, avec un film comme Hungry Hearts, largement au-dessus des autres dans cette catégorie, avec une Alba Rohrwacher époustouflante. L'actrice italienne laisse assez loin dans le rétroviseur la Jennifer Lawrence de Die my Love, qui en fait pourtant beaucoup pour nous emporter dans sa folie, mais elle n'est pas aidée par la mise en scène maniérée de Lynne Ramsay. La réalisatrice de Ratcatcher, un premier film qui annonçait la couleur, n'est pas du genre à installer les spectateurs dans le confort et parfois, cela peut donner des œuvres estimables et impressionnantes comme We need to talk about Kevin, mais le plus souvent la forme dépasse largement le fond, dans des narrations éruptives quand elles ne sont pas au bord de l'expérimentation. Écrit pour susciter le malaise, Die my Love semble plutôt exploiter son sujet à des fins volontairement radicales, au détriment d'une quelconque émotion, eu égard au peu de prise laissée par son personnage principal, et aux miettes distribuées aux autres protagonistes (pas beaucoup pour un Pattinson très effacé, un peu plus pour une Sissy Spacek qui parviendra toujours à nous faire vibrer avec des bouts de scènes). Lynne Ramsay a accouché avec douleurs d'un film assez laid et chichiteux, malgré quelques brèves fulgurances. Avec un thème aussi sensible, c'est très décevant.

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