Le 9.3 qui mène à la baguette le 16ème ?!

Filmer la musique et les musiciens n’est clairement pas chose aisée, preuve en est la multitude de films qui sonnent faux. Si l’on ajoute la pression d’un scénario tiré d’une histoire vraie, on craint aisément les fausses notes.


Dès les premières mesures, l’audience ne peut qu’être rassurée par le duo Oulaya Amamra et Lina El Arabi. Elles sont au diapason et sonnent toujours juste !

La conviction et la ténacité des musiciens et si bien rendue que l’on se surprend à taper du pied sur de la musique classique et on se retient de ne pas imiter les gestes des chefs d’orchestres afin de ne pas gêner les autres spectateurs.

Superbe bonus (track), Niels Arestrup en mentor exigeant façon Whiplash est juste parfait.


Divertimento est un film modeste, honnête et au final, un feel good-movie pas mièvre que l’on savoure comme un excellent concert.

Si la plupart des acteurs sont aussi et avant tout de véritables musiciens, le reste du casting est tout aussi convainquant, double preuve qu’en musique comme pour tout, la ténacité paye.


Quand la musique est bonne, elle uni les gens de tous milieux et origines et offre une vibration qui peut faire bouger bien des curseurs et pas uniquement ceux d’une console de mixage !


Marie-Castille Mention-Schaar signe une partition un brin trop classique (forcément me direz-vous…) au niveau des images, avec tout de même de belle montées avec de très beaux plans tournoyants qui suivent la puissance de la musique.

Quand la passion est l’exigence des parents déteignent sur les enfants, qu’ils soient du 16ème ou du 9.3, le résultat est le même, mais les barrières sociales elles, ne sont pas identiques. Que d’obstacles à franchir de prime abord quand on est une femme, qui plus est issue de l’immigration dans un milieu ultra conservateur et élitiste.

Sans sortir les violons (uniquement pour les musiciens) le film nous procure un large panel d’émotion et nous fait vibrer à l’image de la musique.

ATHMOS
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le 26 janv. 2023

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