Une grande maison au milieu des vignes. Un réveillon de Noël dans une famille très recomposée se transforme en cauchemar absolu lorsque la maîtresse de maison annonce à son nouveau mari qu’elle est enceinte. Elle ignore qu’il ne peut pas avoir d’enfant…

Le synopsis de la dernière comédie d'Olivier Doran (Le coach et Pur week-end entre autres) était pourtant engageant...et pourtant ! Ce huis-clos autour des fêtes de fin d'année n'a de comédie que le nom. Pourtant porté par des acteurs assez bons qui ont d'habitude les faveurs du public : Emilie Dequenne crédible en maitresse de maison, Sami Bouajila et Guillaume de Tonquédec (l'excellent père Binet dans la série Fais pas ci, Fais pas ça) pour ne citer qu'eux. Malheureusement, lorsque l'histoire tient sur une ligne et que les dialogues sont lourds, convenus et comblent simplement les gros trous scénaristiques, difficile d'être bons. Pourquoi, mais pourquoi faire d'une bonne idée un film plat, se noyant dans la masse des mauvaises comédies françaises de ces dernières années ?

La réponse est probablement à trouver dans une écriture et une réalisation du film « à la va-vite », en résulte forcément des personnages caricaturaux et peu drôles. Le seul à sortir son épingle du jeu est peut-être le personnage de Xavier interprété par Pascal Demolon qui parvient à créer quelques situations de comédie assez justes. Mais la poilade s'arrête là.

Les situations s'enchaînent et se ressemblent, le décor unique est terne et rares sont les moments où l'on comprend l’intérêt du huis-clos. Les quiproquos promis dans la bande annonce ne marchent pas et l'histoire est tellement expédiée que l’on peine encore après une heure de film à reconnaître qui est qui. Gênant lorsque toute l'intrigue à la vaudeville repose sur les liens entre les personnages.
La réalisation d'Olivier Doran va elle aussi à l'inverse du propos. Grandiloquente, elle privilégie des mouvements de caméra au lieu de poser l'action et se concentrer sur les relations et apartés entre les personnages. Je ne parlerai pas non plus du montage et de l'utilisation abusive d'une musique « jazzy » destinée à dramatiser le film mais qui ne réussit qu'à agacer et faire s'enfoncer le film dans la ringardise. Le cauchemar et la révélation finale tant attendus, tombent à plat. Forcément lorsque une heure de film est mauvaise, la chute ne que l'être aussi, à moins d'un miracle divin.
Divin enfant est assez indigeste et ne marquera pas l'année 2014. Dommage...
SarahLehu
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le 24 janv. 2014

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Sarah Lehu

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