J'étais loin. Trop loin, Nathaniel...

Peu coutumier des westerns d'époque, et encore moins des spaghettis, je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lançant le visionnage de Django.



Et bien je dois dire que j'ai passé un super moment devant ce film. Déjà Franco Nero a une vraie gueule de cowboy, monolithique et froid, il incarne vraiment un personnage patibulaire classique du genre. Le voir déambuler accompagné de son cercueil (dont le poids semble passer de 2 à 200kg suivant les scènes) fait sourire, jusqu'à qu'il en révèle son contenu dans une scène spectaculaire.

Ce personnage évolue dans un décor bipolaire, entre violence et absurdité. Les scènes d'actions s'enchainent sans trop de temps creux (ce qui me repoussent habituellement dans les films de cette décennie), mais le sang factice et les dialogue trop épiques donnent un aspect humoristique, bien entendu accentué par le décalage du à l'âge du film.

L'atmosphère est aussi emblématique, crasseuse et boueuse, et porté par une bande originale surprenant mais que j'ai vraiment appréciée.


Pour les points négatifs je retiendrais la réalisation quelque peu hasardeuse, avec des zooms assez illogiques, une énorme mitrailleuse presque anachronique, une histoire d'amour complétement lunaire... Les personnages sont ultra caricaturaux, et certaines scènes perdent de leur intensité à cause de moyen bien trop faibles. Le final tombe lui aussi un peu en intensité, sans pour autant que j'ai vraiment décroché.


Si l'on met de côté la technique un peu malhabile, et le second degré engendré par l'âge du film, il en reste un très bon western, divertissant et dont le scénario direct et décomplexé, ainsi que les personnages sont bien écris.

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le 29 juil. 2024

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lklgf

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