Django vs Sartana : une rencontre in... oubliable !



  • Vous vous en allez ? Je crois qu'il faudrait pourtant que vous restiez pour faire les comptes.




Rencontre au fossé !



Deux des plus grandes figures du western italien « Django » et « Sartana » s'affrontent. Une belle affiche annonciatrice d'une confrontation mythique et mémorable autour d'un duel sanglant et brutal qui fatalement tombe dans l'archétype du western de série z. Un manque de moyens ridicule que le film tente de combler à travers son affiche affriolante, qui aura certainement réussi à en attirer plus d'un. Les erreurs techniques flagrantes se succèdent entre un montage catastrophique, des coupes honteuses (des procédés à l'époque récurents afin de raccourcir la durée du film au maximum pour enchaîner les nombres de séances en salles), des comédiens aux interprétations caricaturales, des extérieurs pauvres et moches, ou encore une mise en scène approximative pour ne pas dire médiocre.


Pour autant, quelques éléments positifs viennent faire regretter la médiocrité du long-métrage à commencer par la musique de Piero Umiliani, qui offre une chanson appréciable. Les comédiens Tony Kendall et Giorgio Ardisson ont de bonnes gueules et parviennent à offrir un service minimum sympathique (toutes proportions gardées) aux personnages emblématiques que sont Django et Sartana. Tony Kendall en tant que Django au regard de chien battu, amène une texture dramatique vengeresse plus ou moins convaincante, là où Giorgio Ardisson pour Sartana est plus concluant sous son air désinvolte grave, bien que monolithique. José Torres pour le muet est aussi amusant que charcuter au montage. Mirella Pamphili pour Maria est mignonne et... mignonne. Enfin, Bernard Farber pour Singler est sympathique un fusil en main.


Le scénario tient sur deux lignes mais à la réussite d'offrir un récit justifiant la confrontation et l'unification de ces deux pistoleros légendaires par le biais de quelques rebondissements. Seulement, la réalisation catastrophique de Pasquale Squitieri loupe le coche pour ce qui est de la confrontation des deux cowboys, autour d'un duel au corps-à-corps mal filmé et mal monté, qui en plus retire du montage final la fin du combat. Un travail consternant que j'aurais aimé découvrir dans son entièreté (si existant). Les affrontements aux pistolets sont anecdotiques et surjoués avec des morts hilarantes. Deux séquences m'ont particulièrement amusé : la première, lorsque Django est ligoté par les poignets au porche de l'hacienda de Singler et qu'il se met à tourner sur lui-même. La seconde avec la conclusion de l'antagoniste principal, qui tourne au ridicule absolu lorsqu'il est prisonnier des cornes d'un cerf, avec un Sartana qui l'escorte en ne cessant de tirer avec son revolver six coups qui doit au moins contenir une vingtaine de balles dedans. Une séquence digne d'un chapitre lucky Luke.



CONCLUSION :



Django défie Sartana de Pasquale Squitieri avec Tony Kendall et Giorgio Ardisson sous les traits des mythiques personnages du far west italien offre un spectacle difficilement réjouissant malgré quelques petites bonnes notes. Un western de série Z dans sa plus pure mouvance dont la réjouissance se situe avant tout à travers son affiche salvatrice. Un duel mémorable que l'on ne peut que fantasmer et non admirer.


Une grande affiche pour un tout petit film.




  • Un ami est en bas qui vous attend et il est impatient de vous revoir. Il me semble qu'il a lui aussi quelques petits comptes à régler avec vous. Soyez sans inquiétudes, l'affaire sera vite discuter. Mais dépêchez-vous car il n'aime pas attendre. Je ne vous conseille pas de le mettre en colère.


Créée

le 25 avr. 2022

Critique lue 242 fois

26 j'aime

11 commentaires

Critique lue 242 fois

26
11

Du même critique

Joker
B_Jérémy
10

INCROYABLE !!!

La vie est une comédie dont il vaut mieux rire. Sage, le sourire est sensible ; Fou, le rire est insensible, la seule différence entre un fou rire et un rire fou, c’est la camisole ! Avec le Joker...

le 5 oct. 2019

170 j'aime

140

Mourir peut attendre
B_Jérémy
8

...Il était une fin !

Quel crime ai-je commis avant de naître pour n'avoir inspiré d'amour à personne. Dès ma naissance étais-je donc un vieux débris destiné à échouer sur une grève aride. Je retrouve en mon âme les...

le 7 oct. 2021

132 j'aime

121