Dogville, cette ville de chien.
Les maisons n'ont pas de murs, les portes sont invisibles et n'imposent pas de limites qui font une civilisation. Car c'est là le sujet de ce film. Les limites, l'éducation qui nous différencient nous humains des animaux.
Grace arrive dans cette ville et directement il est question d'échange, pas d'enrichissement ou d'apprentissage mais de chantage. Commence alors la descente aux enfers de Grâce. Au début inutile elle devient vite indispensable a cette communauté perverse qui la maintien sous sa propre loi. L'enfant qui désire être frappé est une démonstration parfaite de la conséquence d'une éducation ou la loi n'est pas civilisatrice. Il réclame une punition, un châtiment corporel qui l'excite et coince Grâce face a un dilemme. Il l'a pousse a bout et triomphe. Cet enfant fait sa loi et la retourne contre elle avec sa mère. La mère, le père rien n'a de sens dans cette communauté.
La perversion est a son paroxysme quand Grâce est enchaînée sans lutter (emprise et soumise a la loi de la jungle ) et violée, objectalisee pour satisfaire les habitants. Les phrases des hommes sont typiquement celle de violeurs ou pédophiles, d'homme qui vivent selon leur loi et n'ont pas conscience de ce qui est bien ou mal mais qui pensent seulement a leur jouissance.
Cette loi, Grâce tente d'y échapper (symboliquement échapper au père) mais revient, salvatrice a la fin en lui apprenant que la fragilité et la faiblesse ne sont pas excusables et ne peuvent pas être confondues avec des déviances pathologiques. Certes le film fini dans un bain de sang alors qu'elle voulait les rendre meilleurs, nous tombons alors de l'autre côté de la loi, à son autre extrémité celle du pouvoir.
Seul un être survi. Le plus authentique de tous. Le chien. Dont le nom symboliquement paternel vient nous rappeler le sens principal de ce film expliqué par le père a la fin quand il compare l'Homme au chien qui se resume au fait que sans Loi, l'homme régresse au rang d'animal.

KoopaGirl
7
Écrit par

Créée

le 11 sept. 2019

Critique lue 168 fois

KoopaGirl

Écrit par

Critique lue 168 fois

D'autres avis sur Dogville

Dogville
Torpenn
5

Amazing Grace

Lars von Trier raconte l'Opéra de quatt'sous avec la voix off de Barry Lyndon et les chapitres de Winnie l'Ourson, et ça donne Dogville, film intéressant, parfois, mais pas complètement, hélas. Sous...

le 18 août 2011

76 j'aime

47

Dogville
blacktide
8

And Grace my fears relieved

Mettre des mots sur ce film pourrait paraître presque indécent. Puisque les mots ne se pansent point, et les maux ne se pensent pas. Ou peut-être que si en fin de compte. Nos maux sont à chaque...

le 19 mai 2018

65 j'aime

16

Dogville
Krokodebil
9

La chienne et les pommes.

Il est de ces soirs où l'on ressent l'irrépressible besoin de se faire du mal sous prétexte de se cultiver. Un peu désœuvré, cherchant des excuses pour ne pas travailler sérieusement à des sujets...

le 11 août 2014

40 j'aime

5