Je connaissais déjà les talents d'acteur de Joseph Gordon-Levitt, mais j'ignorais ses talents de réalisateur. Avec Don Jon, il aborde un sujet tabou, celui de la pornographie, et plus généralement les effets néfastes de plusieurs décennies de déshumanisation de l'individu, que la société transforme en objet à tel point que l'on finit par se consommer soi-même : c'est le cas du personnage principal, dont la vie se déroule mécaniquement, avec des rituels huilés : ses séances de musculation, ses repas en famille après la messe, ses sorties en boîte et son porno dont il décrit la supériorité sur le vrai sexe dans une séquence au montage très intéressant.
Joseph Gordon est à mourir de rire dans ses habits de kéké des plages qui sévit tous les soirs dans les clubs branchés de la ville, ce même kéké qui se donne bonne conscience en allant se confesser tous les dimanches, et qui est prêt à changer de mode de vie uniquement dans le but de se taper la fille qu'il veut (ici la magnifique Scarlett Johansson transformée en beurette). De même que sa soeur est accro à son portable et son père accro à la TV, lui son truc c'est la pornographie mais sa rencontre avec une Julianne Moore milf va le faire réfléchir sur ce qu'il cherche vraiment et sur les moyens de le trouver.

Vico-le-Bel
6
Écrit par

Créée

le 3 mai 2016

Critique lue 156 fois

Vico-le-Bel

Écrit par

Critique lue 156 fois

D'autres avis sur Don Jon

Don Jon
SanFelice
5

Confession d'un accro au porno

Johnny est un connard. Il conduit comme un connard, en insultant tout le monde sur son passage. Il séduit comme un connard, ne cherchant que des baises occasionnelles et non des relations durables...

le 22 déc. 2013

94 j'aime

18

Don Jon
real_folk_blues
3

The Scarlett laideur...

De deux choses l’une : soit Joseph se prend pour Jésus (un comble), soit Gordon lévite au dessus de risques que son scénar aurait pu prendre, ce qui du coup ne nous épargne pas l’hypocrisie somme...

le 29 déc. 2013

85 j'aime

20

Don Jon
Strangelove
7

Till porn do us part.

La première réalisation de Joseph Gordon-Levitt, acteur que j'aime beaucoup, ne me tentait pas plus que ça. Ca sentait la comédie romantique de bas étage, histoire banale, personnages banals, rien de...

le 21 déc. 2013

82 j'aime

7

Du même critique

L'Homme invisible
Vico-le-Bel
9

Critique de L'Homme invisible par Vico-le-Bel

Pourquoi ce film fait partie de la série des Universal Monsters? Parce que le héros est un gros connard mégalo qui représente une menace pour tout ce qui bouge, pire que la bête de Frankenstein ou...

le 27 mars 2016

6 j'aime

1

Barton Fink
Vico-le-Bel
5

Critique de Barton Fink par Vico-le-Bel

J'ai du mal avec les frères Cohen et encore une fois la pilule ne passe pas. Les dix premières minutes m'ont accroché, ce jeune auteur prometteur qui se lance assez malgré lui dans le cinéma, puis la...

le 26 nov. 2015

6 j'aime

RoboCop
Vico-le-Bel
6

Critique de RoboCop par Vico-le-Bel

Robocop... Pour ma génération, celle qui a grandi dans les années 2000, Robocop c'est un robot, un peu moins connu que Terminator... Pourtant tout le monde le connaît, tout le monde sait que c'est un...

le 13 nov. 2015

6 j'aime

3