Dong
6.2
Dong

Documentaire de Jiǎ Zhāng-Kē (2006)

Un réalisateur documentant sa fiction

Documentaire de Jia Zhang-Ke suivant le peintre Liu Xiaodong, la première partie semble être filmée en parallèle du tournage du Still Life, en utilisant même certains plans, la seconde quand à elle s'en affranchi tout à fait et nous montre ce peintre dans un contexte tout à fait différent.


En peignant ainsi les travailleurs d'un lieu promis à une version moderne du déluge, Liu Xiaodong prend la problématique locale à rebrousse poil, il crée dans un lieu que l'on détruit, et le fait de le filmer semble prolonger le discours de la fiction que le réalisateur tourne au même moment.


Une fois à Bangkok le portrait du peintre se recadre beaucoup, montrant un artiste aussi curieux qu'il n'est humble, sachant ce qu'il est capable de montrer et ce qui le dépasse. L'écho se fait tout de même avec les trois gorges puisqu'il dit privilégier l'influence d'un certain art chinois du Vie siècle à celui, plus académique et récent, des artistes occidentaux qui ont balisé sa formation artistique.


Jia Zhang-Ke reste le même réalisateur, qu'il documente ou qu'il fictionne, à la manière d'un Herzog ces deux facettes se mêlent toujours, à des dosages différents. Mais ses films sont de peu de mots, et surtout pas des siens, vu la force des images qu'il capte ils seraient de toute façon de trop.

ZayeBandini

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