Alan Gibson repasse derrière la caméra en 1973 pour réaliser la suite de son "Dracula 73" mais là, on touche le fond ! Certainement le plus mauvais film de la franchise mais également le plus particulier ! Puisque l'on retrouve Dracula, toujours dans les années 70, mais accompagnés de disciples réalisant diverses messes noires et voulant propager la peste noire. Si les motivations de ces actes sont au départ assez obscurs et incohérents, on apprend assez rapidement pourquoi Dracula veut anéantir l'espèce humaine et ce n'est franchement pas inintéressant, c'est même un sujet qui n'a jamais été abordé dans la franchise et qui aurait mérité que l'on s'y intéresse. Seulement, il arrive bien trop tard et puis surtout, on ne s'y intéresse finalement pas plus que ça ! Non, Dracula n'est qu'une toile de fond, il est juste là pour aider la Hammer à vendre son film à l'étranger car sinon, nous sommes dans un espèce de film d'espionnage fantastique. Et si encore cet aspect-là était réussi mais ce n'est même pas le cas ! Non effectivement, l'ensemble est bien souvent ridicule et puis alors l'intrigue met énormément de temps à réellement démarrer et je pense notamment à toutes les scènes avec un montage alterné mal torché présentant en même temps les membres de cette association bien étrange et la sorte de messe noire à laquelle ils sont en train d'assister. Puis après, on retrouve quand même Van Helsing, toujours accompagné de sa petite-fille mais cette fois interprétée par une autre actrice. Et c'en est d'autant plus frustrant que c'est le dernier film de la saga dans lequel on retrouve le duo Peter Cushing/Christopher Lee puisque ce dernier, définitivement lassé de son personnage, jettera l'éponge pour le suivant, une dernière rencontre donc particulièrement ratée. Ainsi, en raison de ses choix artistiques douteux, "Dracula vit toujours à Londres" annonce clairement la fin de la franchise en exploitant à peine son personnage emblématique.