Fais attention aux gentils étrangers
San Goku Junior part à la recherche d’une Dragon Ball pour guérir son aïeule valétudinaire. Il devra surmonter sa pleutrerie.
Aller à l’école est ennuyeux
L'Héritage Centenaire : Une Épitaphe de Dragon Ball GT
Dans le vaste panthéon des œuvres animées, Dragon Ball GT : 100 ans après s'inscrit comme un épilogue atypique, un appendice méditatif à une saga déjà prolifique. Ce téléfilm, loin d'embrasser l'effervescence effrénée des combats intergalactiques qui caractérisent souvent ses prédécesseurs, s'aventure sur des sentiers plus intimistes, offrant une réflexion sur l'inexorable passage du temps et la transmission d'un héritage.
Une Transposition du Temps
L'intrigue, délestée de l'opulence des figures iconiques passées, s'articule autour de l'unique survivante du panthéon originel, la vénérable Pan, dont l'existence solitaire souligne avec une grande perspicacité la disparition de tous les autres héros, désormais confisqués par le trépas. Cette toile de fond confère au récit une gravité sous-jacente, une mélancolie tempérée par l'éclosion d'une nouvelle génération. Le jeune protagoniste, un descendant timoré, se voit contraint d'embrasser une quête modeste, un périple qui n'est pas sans évoquer les prémices exploratoires de la toute première itération de la première série. Ce retour aux sources, cette focalisation sur une petite aventure initiatique, distille un certain charme nostalgique, rafraîchissant après les débauches de puissance et les enjeux cosmiques.
Du cœur du héros
L'évolution du jeune héros, dont la couardise initiale cède progressivement la place à une intrépidité naissante, constitue l'un des piliers narratifs du métrage. C'est une trajectoire classique, certes, mais exécutée avec une délicatesse appréciable, soulignant la valeur fondamentale du courage personnel, détaché des pouvoirs surhumains. L'apport des deux ours, figures inattendues dans cette odyssée, confère au récit une note pittoresque et un brin d'innocence, participant à cette ambiance que l'on pourrait qualifier de gentillette.
L'Adieu Final de Son Goku
Le point d'orgue de cette composition réside sans conteste dans l'apparition ultime de Goku, une figure quasi mythique, qui transcende les époques. Ce moment, empreint d'une charge émotionnelle évidente, opère comme une conclusion idoine, une sorte d'adieu élégant à une ère révolue de Dragon Ball, avant que la franchise ne se réinvente sous l'appellation Dragon Ball Super. Il s'agissait là d'un épilogue approprié, d'une ponctuation sereine avant une nouvelle expansion narrative.
Ce téléfilm, en dépit de ses inévitables limitations, parvient à tisser une petite fable sur la transmission et la persévérance. Il n'est peut-être pas une œuvre magistrale, mais sa propension à se concentrer sur l'humain, ou du moins l'héritier de l'humain, dans un univers pourtant dominé par le spectaculaire, lui confère une dignité discrète et une pertinence certaine.
Il n’a pas l’air très normal ce gosse