Au nom du père, du fils et du saint-esprit. Comment ça on parle de DBZ ?

Les OAV Dragon Ball Z, c'est souvent "hit or miss", touché ou coulé si vous préférez.

Leurs problèmes viennent surtout de la chronologie qui n'a été respectée que pour deux trois d'entre eux, leur manque d'originalité avec souvent des copies des personnages vus dans l'animé "officiel", sans parler de ressorts scénaristiques éculés. DBZ n'ayant en effet jamais repoussé les limites du storytelling, les films en sont le meilleur exemple. Bien que DBZ ne soit pas qu'un simple bourre-pif décérébré, je vous renvoie à ma critique de l'anime pour mon avis détaillé ;)

Cela dit, cet OAV fait l'inverse : il montre tout ce que DBZ peut nous offrir de bon. Il a une excellente réputation chez les fans et c'est parfaitement justifié : c'est probablement le meilleur film DBZ à ce jour, et pourtant Battle of Gods a essayé...

Déjà, il s'insère dans la chronologie puisqu'il parle du père de Goku alors que la planète Vegeta était encore entière. L'occasion de croiser avec plaisir Vegeta et Nappa plus jeunes par exemple. Notons cependant que Radditz, pourtant le frère de Goku n'est pas mentionné, étrange.

Ensuite Bardock/Berdruck/Baddack (je m'y perds avec les différentes versions...) est un des meilleurs personnes de la saga et Toriyama lui-même ne s'y est pas trompé : il lui a plu au point d'en faire référence dans le manga au moment de la bataille Goku-Freezer. L'ironie dramatique de l'histoire fait qu'on s'attache davantage au père de Goku dont le caractère est parfaitement raccord avec ce qu'on attend d'un Saiyan non "domestiqué" par un Terrien : qui vit pour combattre et qui est prêt à renier son fils au vu de sa force de combat.

C'est là le tour de force de DBZ, c'est de nous faire apprécier des personnages qui sont au pire de profonds connards comme Vegeta au début, au mieux sans scrupules et violents, bien qu'au fil que l'histoire avance, Bardock commence à s'attacher à son fils, sans doute parce qu'il comprend au fur et à mesure qu'il deviendra LE saiyan qui vengera son peuple. Notons d'ailleurs que Bardock n'est pas le plus fort de sa lignée, là aussi on est raccord puisque Vegeta clamera à qui veut l'entendre que la famille de Goku ne boxait pas dans la même catégorie que la famille royale, d'où sa surprise lorsqu'il affronta Goku.

Question action on est servis comme toujours, la fin a beau se dérouler d'une manière différence de d'habitude (et pour cause), elle n'en reste pas moins épique. Du DBZ comme on aime, si tous les films pouvaient être comme ça...