Drive, c'est l'histoire d'un mec qui conduit, un mec qui conduit vachement bien, en fait, c'est le stéréotype du mec viril qui a une totale maîtrise de son engin, du beau mec avec un beau blouson qui n'a pas besoin de parler pour faire comprendre qu'il ne faut pas déconner avec lui.
Biensûr, le mec il rencontre une charmante nana qui a un gentil petit gosse, et biensûr, il va devoir monter dans sa belle caisse pour pouvoir les sauver tous les deux.
Mais non ! Il n'y a pas de cliché dans ce film ! Non, bien au contraire.
Drive peut faire penser à un roman d'apprentissage, mais en moins chiant. Au départ, le héros n'est qu'une machine qui survole sa vie de manière mécanique et totalement coupée du monde extérieur. Sa rencontre avec sa jeune voisine et son fils, va le conduire à prendre des risques. Le danger ne réside pas pour lui dans les courses de voiture ou les bagarres à coups de pieds, de marteau ou de couteau. Pours lui, le danger se trouve dans son combat pour renouer avec l'humanité. C'est un combat violent, un combat cruel, mais un combat d'une grande beauté.
Toute l'évolution du personnage et toutes ses luttes intérieures sont mises en scène avec finesse, justesse et beauté. Entre une violence profonde et un amour inconditionnel, nous partageons cette dualité intérieure du héros à travers des scènes tout simplement sidérantes, telles que la scène dans l'ascenseur, scène dans laquelle on assite à un voluptueux baiser de cinéma, immédiatement suivi d'une explosion de cervelle à coups de pieds.
Je n'en dirai pas plus, mais je conseillerai juste d'être très attentif aux détails qui se cachent avec intelligence dans ce film. Pour le reste, laissez-vous porter par la qualité de l'image, du scénario, du jeu des acteurs, et de la musique, envoûtante.
Non, je ne suis pas dithyrambique. Je m'incline seulement devant la qualité de ce film, car c'est une des choses les plus difficiles que de traiter de la violence de la vie avec beauté et poésie.
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