Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Un doigt d'honneur au puritanisme américain

Après son frère, c'est au tour d'Ethan Cohen de réaliser son film en solo. Co-écris avec sa femme, il nous propose un mélange des genres parfois réussi, parfois hasardeux, mais pour lequel je n'ai pas boudé mon plaisir.


Certes, j'ai eu du mal à entrer dans le film. Les effets comiques et les gimmicks de réalisation sont très appuyés, ce qui donne, dans un premier temps, un côté un peu artificiel au film. Une fois accoutumé, cela donne un cachet au film, on se souvient des scènes auxquelles on a assisté, notamment les scènes de tripe colorées.


Une des force des frères Cohen, ce sont les personnages qu'ils mettent en scène. Ici, Ethan et son épouse nous ont écris une panoplie de personnages secondaires plus déjantés les uns que les autres. Que ce soit le loueur de voiture, les gangsters un peu bêtes, le sénateur républicain interprété par Matt Damon, tous sont vraiment savoureux. Quant aux deux personnages principales, interprétées par Margaret Qualley et Geraldine Viswanathan, leur duo fonctionne à merveille. Leur relation est très intéressante à suivre, d'autan que le rapport de leadership qu'elles ont entre elle tend à s'inverser au fur et à mesure du film.


Je n'ai pas encore parlé d'un des faits principaux du film. En effet, celui-ci est un road-movie lesbien, et ce n'est pas anodin. D'abord, cette caractérisation des personnage est appuyée par beaucoup d'effet, offrant un film très coloré et un peu "rock and roll". Ensuite, c'est surtout l'occasion pour Ethan de faire un gros doigt d'honneur au conservatisme et au puritanisme américain (et c'est encore plus appuyé avec l'arrivée du sénateur républicain). Ca parle de cul tout le temps, et ce de manière très frontale. Alors certes, l'humour du film est parfois un peu balourd, voire même un peu beauf, mais force est de constater que, par moments, ça a quand même pas mal fonctionné sur moi et sur le reste de la salle.


Si j'avais vu ce film ado, peut-être aurait-il pu atteindre le statut de film culte pour moi. Avec un peu plus de bouteille, je peux dire que nous n'avons pas affaire à un grand film mais que, aidé par une durée assez courte (1h30), nous avons affaire à un divertissement drôle et déjanté, mais un peu maladroit.

Loeil-de-Lynx
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2024 et cinéma et Les meilleurs films de 2024

Créée

le 10 mai 2024

Critique lue 10 fois

Loeil-de-Lynx

Écrit par

Critique lue 10 fois

D'autres avis sur Drive-Away Dolls

Drive-Away Dolls
Sergent_Pepper
3

Les arcanes d’une fin de carrière

Curieuse et triste évolution que celle de la carrière des frère Coen : tentés par une carrière solo depuis leur dernier film commun en 2018 (La Ballade de Buster Scruggs), Joel nous a gratifié en...

le 4 avr. 2024

34 j'aime

3

Drive-Away Dolls
Yoshii
6

Un film du frère Co

Délesté de sa moitié Joël, Ethan le plus réalisateur de la famille Coen remplace son frangin par sa femme, qui participe à l'écriture du scénario et au montage, ce qui donne à Drive- Away Dolls une...

le 1 avr. 2024

22 j'aime

Drive-Away Dolls
Aude_L
2

Pas vibrant, ma soeur.

C'est l'histoire de Timothée Chalamet (ah non pardon, c'est Margaret Qualley) qui part en vadrouille avec sa meilleure pote pour lui apprendre comment devenir "une bonne lesbienne", sous une pluie de...

le 19 mars 2024

11 j'aime

Du même critique

Dune - Deuxième partie
Loeil-de-Lynx
6

La froideur du désert

Lorsque Denis Villeneuve nous a pondu le premier volet de la saga Dune, il a été adulé, presque porté aux nues à la manière d'un messie à la Paul Atreides. Il était le génie qui avait réussi à...

le 15 mars 2024

1 j'aime

Ferrari
Loeil-de-Lynx
6

Michael Mann en perte de vitesse

Michael Mann est un réalisateur que j'aime beaucoup. Pour moi, il a fait quelques chefs-d'œuvre du cinéma moderne, Heat, Miami Vice, Collateral, ou même Hacker ou le Dernier des Mohicans. C'est un...

le 23 févr. 2024

1 j'aime

Winter Break
Loeil-de-Lynx
8

Winter's "payne"

J'ai découvert Winter Break au cinéma le lendemain de ses multiples récompenses acquises lors de la cérémonie des golden globes. J'en avais entendu beaucoup de bien, c'est donc avec beaucoup...

le 12 janv. 2024

1 j'aime