Eega
6.9
Eega

Film de S.S. Rajamouli (2012)

Eega s’ouvre sur un conte raconté par un père à sa fille : « Il était une fois, quelque part, une mouche… » commence alors l’histoire.


Un jeune homme tué par un riche milliardaire, pour une histoire de fille, se réincarne en mouche. Très vite la mouche est décidée à se venger ! Mais que peut une mouche contre un être humain ? Bien plus qu’on ne pense à première vue. Quoi de plus agaçant qu’une mouche qui ne vous lâche pas ! C’est même à en devenir fou quand ça ne s’arrête pas ! Et quoi de plus terrifiant qu’une mouche qui écrit sur le pare-brise : je vais te tuer et qui se place face à vous avec un air menaçant ! C’est fou tout ce qu’une mouche peut faire, surtout quand elle s’adonne en plus à la musculation !


La réussite du film tient dans la représentation de la mouche qui fait passer tout un panel d’émotions sans jamais parler. On comprend rien qu’à la voir ce qu’elle ressent : sentiment de revanche, désarroi, colère, détermination, fierté, tristesse, sentiment de raillerie et j’en passe ! Toutes ces émotions, ce ressenti passent par ses mimiques et en particulier par le mouvement de ses pattes. Un très gros travail a été effectué par l’équipe d’animation qui a observé plusieurs mouches pour créer Eega. Rajamouli dit s’être inspiré du court-métrage de Luxor Jr. (1986) pour réaliser sa mouche. Ce premier court-métrage de Pixar met en scène deux lampes de bureau et réussit à faire passer beaucoup d’émotion simplement à travers leur façon de bouger.


L’acteur qui incarne Sudeep, le méchant milliardaire, offre une belle prestation. Se comportant au départ comme un homme sûr de lui, arrogant à qui rien et personne ne résiste, il évolue peu à peu sous les attaques de la mouche, perdant de son assurance, devenant fou furieux et sombrant dans la peur. Isolé, il a du mal à se faire prendre au sérieux par son entourage quand il explique qu’une mouche en veut à sa vie !


Ce film fantastique telugu a remporté de nombreuses récompenses. Il n’est pas sans faiblesse, en particulier dans sa première partie où les personnages se mettent en place de façon assez lourde, et dans sans son aspect romance mais dès que la mouche arrive, ça fonctionne bien : Eega devient drôle, dynamique et convaincant.

abscondita
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le 22 juin 2022

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abscondita

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