La femme est un Homme Comme les Autres

L'histoire n'est qu'un triste et sinistre recommencement et c'est donc "naturellement" que les deux réalisateurs Fabien Béziat et Hugues Nancy nous offre un second volet à leur documentaire traitant du rôle des femmes dans la guerre avec cette fois ci le conflit de 39-45. Toujours porté par la voix de Nathalie Baye et de nombreuses images d'archives ce nouveau volet reprend la mécanique du précédent en mélangeant les destins individuels de quelques femmes à une vision plus globale de leurs rôles en temps de guerre.

Depuis 1918 très peu de choses ont changes pour les femmes françaises qui mal grès les efforts consentis lors du premier conflit sont retournées à leurs rôles de femmes au foyers sans droit de vote ni s'affranchir d'une société patriarcale. Lorsque la seconde guerre mondiale explose elles se retrouvent à nouveau au cœur des combats d'une nouvelle guerre et de l'occupation.... Si ce second volet est tout aussi captivant que le premier il se situe toutefois un léger cran en dessous du fait que le rôle des femmes n'est pas aussi spécifique, particulier et exclusif que celui qu'elles ont occupées durant la première guerre mondiale. Le documentaire a certes la bonne idée de rappeler à celles et ceux qui l'aurait oublier que les femmes ont largement pris part à la résistance et l'espionnage ou q'elles ont très largement été les victimes des horreurs de la déportations, de la collaboration et du nazisme mais leurs souffrances et leurs sacrifices ne sont plus aussi spécifiques à leurs simples statuts de femmes. Leurs courages et leurs souffrances ne sont plus vraiment du fait de leur sexe mais de leurs statut de résistantes, de juives, d'handicapées ou de soldats. Cette guerre mettra sur un pied d'égalité dans le tourment des horreurs de la solution finale les hommes et les femmes et les enfants sur un triste pied d'égalité , celui de devoir disparaître pour une même appartenance à une nationalité, un combat, une identité....

Le film a toutefois des mérites et des vertus comme de montrer que le verbe résister se conjuguait aussi en allemand avec le destin de Sophie Scholl ou que les femmes ne sont pas exempt de la barbarie et de l’ignominie comme nous le rappelle les nombreuses femmes engagées dans les milices pétainistes ou ses femmes qui trouveront auprès d'officiers nazis et de la spoliation de voisins juifs un joli marche pied social. Les femmes comme les hommes peuvent être admirables ou lamentables .. l'égalité des fanges. Peut être est ce le fait d'une époque plus trouble encore que lors du premier conflit mondiale et d'une nation morcelée entre résistance et collaboration mais le documentaire de Béziat et Nancy semble cette fois ci beaucoup plus s'éparpiller sans réussir à vraiment se fixer sur le cœur de son sujet. On retiendra tout de même que la fête des mères est une création de Pétain pour célébrer la bonne femme qui reste çà la maison avec ses gosses, que la Russie est le premier pays à avoir conduit des femmes au front, que résister se conjugue au féminin, que des milliers de femmes furent violer en France par des américains ou en Allemagne par des russes et qu'à la libération le courage était plus à tondre quelques pauvres femmes "légères" qui avait offert leurs corps à un allemand qu'à faire payer les dirigeants et dignitaires qui eux avait vendu le cul de la France à l'Allemagne Nazi et ouvert avec zèle les vannes de la déportation de milliers d'hommes femmes avec en cadeau bonus des centaines d'enfants dont ils ne voulaient pas s'occuper.

Pas moins intéressant que le précédent volet mais peut être moins pertinent Elles étaient en guerre (1939-1945) reste un documentaire important et nécessaire. La mémoire ne doit pas être sélective mais collective...