Qui d’autre que Baz Luhrman pouvait proposer un biopic sur Elvis Presley ? Qui d’autre pouvait mettre en scène la vie du chanteur rock‘n’roll numéro 1 avec autant de glamour, de kitsch, de paillettes et de sensualité ?


Ce film de 2h40 est raconté du point de vue de l’agent d’Elvis, le mystérieux colonel Parker incarné par un Tom Hanks à l’œil roublard, bien à l’image de cet agent maléfique, ce hollandais venu du cirque qui a fait de son poulain une machine à cache très rentable… trop rentable au point de l’épuiser et de le casser définitivement un jour d’août 1977.


Raconté en voix-off par cet agent maléfique, le biopic raconte par le début l’existence d’un garçon fasciné par les musiques noires, très vite destiné à devenir une vedette hors du commun et qui connaîtra la déchéance, malheureusement habituelle, que connaissent ces étoiles ayant brillé trop vite, trop fort. De ce point de vue là, rien de bien neuf. Non, ce qui épate évidemment ici c’est la manière avec laquelle Baz Luhrman met en scène son film, avec cet esprit baroque et grandiloquent, qui durant les 20 premières minutes ne nous laisse pas respirer un instant, nous proposant un clip rempli d’images, de musiques incessantes et étourdissantes. Idéal pour démarrer le récit de l’existence survoltée d'un super-héros de la musique qui fascina l’Amérique, puis le Monde entier dans les années 50, 60 et 70.


Bourré d’idée visuelles et sonores mais aussi narratives, le film est un régal autant pour les yeux que pour les oreilles car même si Baz Luhrman aime la démesure et le clinquant, on n’a jamais l’impression qu’il en fait trop, et que ses choix de mise en scène (qui rappelleront par moment Tarantino ou le Scorsese du Loup de Wall Street) correspondent parfaitement au biopic rock l’on pouvait attendre la part de l’auteur de Moulin rouge. Celui d’un Dieu vivant dont le talent est parfaitement rendu dans des séquences absolument renversantes de beauté et d’efficacité.


Au même type que le Bohemian Rhapsody de Bryan Singer, Elvis est un film dans lequel on plonge dès les premières secondes pour en ressortir 2h40 plus tard, un peu lessivé, mais heureux d‘avoir pu partager des moments d’une puissance absolue et d’autres d’une émotion inoubliable.

Et enfin que dire de la performance gestuelle et vocale d’Austin Butler qui signe une prestation renversante, rendant un hommage à nul autre pareil au King. Du grand art, du grand cinéma !

https://www.hop-blog.fr/elvis-la-vie-du-king-magnifiee-par-king-baz-luhrman/

BenoitRichard
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le 23 juin 2022

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