Sauvages de merde!

Film Italien de 1977 de Joe D'Amato, pur cinéma bis qui voit se télescoper l’héroïne de la saga des Black Emanuelle, un décalque Italien des Emmanuelle, avec le film de cannibales. Comme souvent chez D'Amato c'est la consommation de la chair à tous les points de vu qui domine le film. L'histoire est simple, pas plus qu'un banal fil rouge, permettant de mettre en place les tribulations d'Emanuelle. Dans un premier temps le spectateur s'amusera surtout de la facilité du personnage à tomber la culotte sans aucune explication. Cela donne des scènes au ton assez saugrenu, plus rigolote qu'autre chose, à l'image de celle se passant sur un quai à New York, dont on imagine qu'elle a dû être tourné sans autorisation à l'arrache. Après s'être enquillé moult séquences érotiques à NY qui raviront uniquement les amateurs de stupres seventies désuètes, le métrage se décide enfin à commencer sa partie aventure avec l'arrivée en Amazonie. Hélas le film reste peu trépidant, avançant de façon très plan-plan dans une Amazonie de pacotille entre insères de stocks shots de crocodiles, dialogues sans intérêts et énièmes scènes de bagatelles ; tout l'ensemble se montre assez cheapos. À noter une VF assez drôle tant les doubleurs semblent complètement à côté de la plaque, donnant un réel décalage à ce qui se passe à l'image. Les cannibales finiront à pointer leurs bouts de sagaies dans un dernier acte beaucoup plus porté dans l'horrifique au doux fumet nanardeux. La conclusion se montrant aussi couillonne que fendard. La réalisation de Joe D'Amato reste correcte, y mettant assez du sien pour garder une assez bonne tenue à l'image, malheureusement amoindrie par un montage quelque peu gauche. Un film du jeudi, clairement pas le grand film de cannibale, le mélange d'érotisme et de sanglant ne tenant pas toutes ses promesses, reste en l'état une gentille pochade d'exploitation sans grande envergure, plutôt rigolote.