Entergalactic
6.8
Entergalactic

Long-métrage d'animation de Fletcher Moules (2022)

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Très belle animation, couleurs. Ambiance street New Yorkaise, les personnages parlent avec des codes d'américains noirs, c'est très dépaysant même si c'est des personnages jeunes et artistes qui se donnent un genre.

On progresse. Après Spideman, ils ont manifestement voulu faire confiance au style et on a débloqué un budget pour faire d'autres belles animations qui visent un public plus adulte... mais c'est encore une histoire de sexe. Sexe ou violence, sexe ou violence, entre les deux mon coeur balance... pas. Notez que je dis sexe et pas romance, j'y viens.

L'intrigue met la puce à l'oreille mais malheureusement cette histoire sonne un peu vide et moralisatrice. L'alchimie entre les personnages est prétentieuse et factice, ils ne parlent de rien, leur humour et leurs accroches sont nulles, quand ils finissent par se connaître c'est une longue séquence musique avec des plans culs. Pourquoi sont-ils amoureux ? Est-ce qu'ils se soutiennent, est-ce qu'ils se font rire, est-ce qu'il ont les mêmes aspirations ? Non non, juste que quand ils se regardent il y du R&B qui joue tout seul et des effets gouache numérique. Tous les personnages disent aux héros qu'ils doivent "communiquer et ne pas abandonner, et tenter leur chance". Résultat, ils ne communiquent pas et se regardent dans le blanc des yeux, petit coup de musique R&B, et voilà tout est oublié, ils se roulent des pelles c'est dans la poche, fin. Ce n'était pas une romcom clairement, pas de papillons en vue, mais c'est également difficile d'avoir de l'empathie pour les personnages au visu un peu figé et saccadé, aux visages sculpturals, avec de belles voix pleines de personnalité mais qui sonnent pédantes dans leur environnement d'artistes prétentieux.

Ce n'était pas non plus la fête du slip niveau scènes de sexe, ça reste traité de façon graphique et intelligente. Je trouve même ça plus éthique finalement de montrer une sexualité dans une animation plutôt que dans un vrai film, les acteurs ne sont pas obligés de se dénuder et on peut se permettre de choses beaucoup plus intéressantes. Mais voilà, on progresse lentement seulement, un jour peut-être on arrivera à une industrie avec un pléthore de films pour adulte, graphiquement intéressants, avec des intrigues complexes et des émotions puissantes et psychologiquement fidèles, où personne ne baise ni n'est déguisé en prostitué-tueuse à gage (Arcane quand tu nous tiens).

Ce film n'est pas arrivé à destination, pour moi c'est un rouage dans la machine, un tout petit pas dans le bon sens dont l'animation cache les faiblesse scénaristiques. Mais bon. C'est joli et ça se regarde très bien quand même.

Diaboloque
7
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le 2 oct. 2022

Critique lue 207 fois

4 j'aime

Diaboloque

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