PEF est certainement à la vie comme au cinéma très représentatif de ce que l’on peut qualifier d’adulescent. Un homme enfant, naïf et quelque peu innocent. Et ceci est loin d’être une critique. Il possède un cœur pur et son film en donne un éloquent reflet. Car comment expliquer autrement que son personnage ne soit jamais grotesque ou ridicule ? Au contraire, on s’y accroche avec beaucoup de tendresse, on rit, on se trouble ou s’émeut au gré de ses péripéties amoureuses. On se prend d’affection aussi pour son père (magnifique Pierre Richard), tout aussi décalé. Et comme Julie Depardieu (à nouveau surprenante pour la quatrième fois cette année), nous nous laissons charmer, séduire par lui. C’est une vraie comédie sentimentale qui vient flatter nos cordes sensibles, dénicher au fond de nous toute la magie perdue que nous offrait jadis nos yeux d’enfants. Traité sur un mode burlesque, Pierre François Martin Laval réalise un premier film adorable et sensible qu’il ne faut louper sous aucun prétexte.