Pourquoi ?

Est-ce qu'il y a toujours n'importe quelle raison à faire une n'importe quoi ? Est-ce qu'il y a quelque chose après la mort ? Pourquoi j'écris ?

Question de point de vue. Peut-être, en tous cas il y a quelque chose avant. J'aime ça.

Je ne sais pas ce que j'écris, mais je le fais, parce que ça me fait du bien, parce que j'en ai besoin. J'écris ce qui me vient à l'esprit, là comme ça maintenant. Je m'en fous que ça ait du sens. J'écris !

Je ne sais pas parler. Je suis incapable d'exprimer ce que je ressens à l'oral. Je ne sais pas me raconter moi-même, ou alors avec un humour incertain et que je ne contrôle pas. Des fois les gens ris, mais ce qui ne rit pas sont ceux qui ont compris. Ceux qui ont compris que je ne sais pas parler de moi. Alors j'écris, je fais des films, j'invente des histoires et des mondes. Pour parler de moi. Comme une thérapie. Je ne peux rien écrire si je ne suis pas inspirer, mais qu'est-ce qui m'inspire ? Moi, mon vécu et ma vie, mes expériences.

La mort. La mort me passionne. Pas l'idée de tuer ou de mourir, ni les cadavres ou le sang, Sa signification, son ressenti, ses conséquences. Ça veut dire quoi mourir? Et pour les autres ceux qui sont encore l? Il se passe quoi après ? La mort est un thème, une idée, une image, un mot aux ressource infini. Ou pas? Peut-on la comprendre? Il y a des tabous tout autour, comment passer au- delà pour découvrir?

C'est quoi aimer? Est-ce que c'est au-dessus ou égal à l'amitié, l'amour? Je voudrais bien écrire un paragraphe sur ce sujet, mais je n'y arrive pas. Je ne trouve pas les mots. J'ai trop de buée sur mes lunettes pour voir ce sentiment en face. Peut-être un jour quelqu'un pourra nettoyer cette eau qui m'aveugle. C'est vrai que j'aime ma famille. Mais je sais avant de l'avoir vécu que c'est différent d'aimer son père ou sa grand-mère que d'aimer son mec. J'ai envie d'aimer, j'ai envie de voir.

Il y a trop de questions pour pas assez de réponses.

Été 85. Un film, Non ! Une expérience. Ma réaction à ce bijou du 7e art est purement de l'ordre du viscéral. Je n'ai pas vu un film, j'ai vécu un film. C'est comme si ça m'étais déjà arrivé. Je connais ces émotions. L'amour est universel. La douleur aussi... Et ils vont si souvent de paire. Pourquoi ?

Pour parler technique c'est un chef d'oeuvre! Les acteurs sont les personnages. La lumière est d'une sublime simplicité. L'image avec son grain fait du bien. Le cadrage est incroyablement réfléchis, chaque image, chaque plan est beau et utile. La réalisation est absolument impressionnante. Elle n'est pas grandiloquente, elle est juste. Le son nous emporte au cœur de l'intrigue et des scènes. Et la musique de JB Dunckel, pas de thème apparent, mais de ce qui fait ce film: l'ambiance. Les chansons sont soigneusement choisie et se fonde parfaitement avec la compostion. Finalement, le scénario. Il est impeccable. Superbement dosé et pensé. De l'histoire au dialogues, tout est parfait.

Félix Lefebvre, acteur principal, est tout bonnement excellent. Il vit son personnage, et surtout il prend du plaisir à jouer et à ressentir les émotions. Une scène en particulier me revient constamment en tête tant elle m'a marqué.

La scène dans laquelle il accompli le pacte et danse sur la tombe de David.

Je ne pouvais pas décollé mes yeux de l'écran, je ne pouvais pas cligner des yeux. Je sentais cette larme glissé de mon oeil jusque dans ma bouche.

Après le générique, en me levant, je me suis enfoncé mes écouteurs dans les oreilles et j'ai dansé. J'avais l'air ridicule, mais je m'en foutais. J'en avais besoin. En fait je bougeait et me défoulait plus que je ne dansait.

Si j'écris ce texte comme ceci, c'est parce que j'en avais besoin. Ce film me parle au plus profond de moi. Ce film me fait du mal autant qu'il me fait du bien.

Rire, pleurer. Pleurer plus que rire. Aimer, détester. Détester parce qu'on aime.

Je vais avoir besoin de temps pour me remettre entièrement de ce "traumatisme"...

Arthur V.

Arthurcine
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Créée

le 20 août 2023

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Arthur Vulliamy

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