"Le plus dur avec la montée, c'est la descente"

J'ai décidé pour cette critique de commencer par cette maxime célèbre, car elle résume a elle toute seule l'histoire du film. Ces derniers temps, on a eu une invasion de films autobiographiques, de biopics ou de films inspirés d'une histoire vraie. Rien que le mois de septembre, on a eu Dheepan, le Prodige, The Program , N.W.A - Straight Outta Compton et bientôt The Walk et l'année prochaine Steeve Jobs. Donc vous l'aurez compris, on va parler d'une histoire tragique : celui de la mort de plusieurs alpinistes qui ont monté le toit du monde, à savoir l'Everest. Tâche ardue car ce film plutôt bien fait est quand même difficile à critiquer sans être de mauvaise fois.



Réalisation très bien faite...mais qui ne mérite pas de 3D



Bon. Messieurs les réalisateurs de films. Une bonne fois pour toute. Si votre film ne nécessite pas de 3D, ne mettez pas de 3D ! Ce film était très bien sans. La 3D est inutile mais du genre totalement ! Bien sûr il y a quelques plans vraiment bien fait avec de la profondeur, mais sans la 3D cela passait très bien ! Même les Minions exploitent la 3D de manière artistique (ce n'est pas des blagues, la 3D est bien exploitée dans les Minions)! Ici c'est juste pour faire vendre ! Bon ma gueulante est passée passons sur les autres points du film. Si la réalisation est plutôt correcte dans l'ensemble et immersif, même sans la 3D, je n'ai pas compris le flash-back du début. C'est tout à fait inutile pour un film qui aurait pu s'en passer sans problèmes (d'ailleurs c'est une sacré manie des films ces temps - ci, il n'y a que la France qui semble être épargnée). Cela dit, la photographie et les images sont très bien faites et le décor superbe. La 3D augmente quelque peu la beauté de la photographie mais , cela ne va pas plus loin. Il y a pas mal de scènes vraiment travaillées et qui méritent le détour


Comme la scène de la mort de Rob Hall. Elle est vraiment belle et à vous refroidir. Jusqu'au bout on pense qu'il va s'en sortir mais non. Il est mort


Le film possède aussi un très bon thème musical qui rend bien l'aspect immersif et le découpage des scènes par date et horaire n'est pas mal. Je n'ai pas vu beaucoup de films avec des alpinistes (juste un téléfilm oubliable à tout casser), mais l'aspect réaliste de celui-ci est très bien fait



Casting de choc pour équipe de choc



Au niveau de casting, ils se sont lâchés ! C'est le moins qu'on puisse dire ! L'équipe d'alpinistes est composé du guide Jason Clarcke dans le rôle de Rob Hall, de Josh Brolin dans le rôle de Beck Weather, Michael Kelly dans le rôle de Jon Krakauer, John Hawkes dans le rôle dans le rôle de Doug Hansen, du guide Jake Gyllenhaal dans le rôle de Scott Fisher et Naoko Mori dans le rôle de Yasuko Namba. Ils forment une partie des 2 équipes d'alpinistes qui vont monter l'Everest. Leur interprétation est convaincante certes, mais il ne sont pas exploités de la même façon. On développe plus les principaux que sont Rob Hall et Beck Weather, mais le reste un peu limite. Dans la mesure où la tragédie touche le groupe en entier, cela aurait pu constituer une sacré plus-value mais bon. Cela dit, le film n'oublie pas de nous les rendre attachants et c'est vraiment bien. Bon, il y a bien Beck qui est au final un peu un boulet au groupe (plus que Doug qui lui avait vraiment la volonté), mais bon il est quand même sympathique. Cela dit, il y a une scène très importantes qui résume l'état d'esprit des alpinistes.


Dans une scène, Jon Kraukauer demande ce qui les motive à grimper l'Everest. Certains diront que c'est ce qui les font vivre, d'autre comme Beck, diront qu'il étouffe dans son cocon familiale, Yasuko dira qu'elle veut faire sa 7e montagne et Doug afin de réussir sa monté suite à son précédent échec. Beaucoup de raisons divers, mais qu'au fond, on s'en fiche un peu. Car ils le font par passion peut importe les risques.


J'ai bien aimé le rapport de force entre Rob et Scott car cela montre un peu un coté rival et différence de points de vue. Cela dit, le film nous montre Scott comme étant un vrai dur en tant que guide et Rob comme étant plus posé et protecteur. C'est intéressant mais cela prend quand même quelques libertés avec certaines rumeurs ou fait.


Maintenant, on va parler des autres personnages qui gravitent autour des alpinistes. En premier lieu Jan Arnold (Keira Knightley). J'avais peur que le film exploite son personnage comme étant une sorte de desperate housewives et...finalement elle n'est pas mal pour le coté émotionnelle du film. Tout l'inverse de Peach Weather (Robin Wright) qui pour le coup est une vraie desperate housewives. Mais bon elle apporte une scène bon enfant avec Beck.


Guy Cotter (Sam Worthingthon) est un personnage dont je me demandais à quoi il servait, mais au final ça va. Ange gardien de l'équipe d'exploration, il va apporter son tant bien que mal son aide


même vain


aux alpinistes. Et puis ça fait du bien de voir Sam Worthington jouer comme dans Avatar ! Il y a enfin le staff technique composé de Helen Wilton (Emily Watson) et du Dr Caroline Mackenzie (Elizabeth Debicki encore ? ça fait 2 films avec elle que je vois en moins d'une semaine ! Oui c'est la méchante dans Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E) qui sont pas mal. Rien à signaler de vraiment notable de ce coté là.



Une histoire vraie avec des libertés



Au niveau de l'histoire, c'est bien raconté. Mis à part comme je l'ai expliqué le flash-back du début qui fait trop, le reste est bien fait. On nous pose bien les bases à savoir leur rencontre/retrouvaille, comment va se dérouler l'ascension, la monté proprement dite et la dite descente. Bien sûr, si vous cherchez du spectaculaire, passé votre chemin, ici on est plus dans le style tragédie de la Cordillère des Andes que de Vertical Limit à savoir :


Des alpinistes qui n'ont pas pu descendre à temps de la montagne et qui sont restés coincés dans la tempête


Ce n'est pas spectaculaire, mais c'est triste et prenant. Jusqu'au bout on nous fait croire que le héro va s'en sortir, mais finalement non. C'est un vrai drame tout le long. Cela dit, la construction et les rebondissements demeurent du classique, pas grands choses d'innovants. Tout est certes plus réaliste mais cela reste classique. Du bon classique attention (et je répète trop le mot classique). Cela dit, je vais tordre un peu le coup à une remarque que j'ai lu dans une critique : "le film est bien parce que ce n'est pas un film à la Spielberg". Et j'ai envie de dire : "Qu'est -ce que Spielberg a fait de mal ?" Oui le film est réaliste, il n'y a pas d'effets de mise en scène comme Spielberg. Ce qui est bien parce que d'une : Au moins ce n'est pas du plagiat et ce film a sa propre identité; et de deux, bah si Spielberg était au commande, il aurait fait un super film. Il aurait fait des effets de mise en scènes, il aurait installé une ambiance, lui insufflé de la magie, une épique et du drame ! En clair , il aurait fait du ...cinéma. Ce film le fait certes, sauf que au final, bah, ça reste un film qui essaye d'en faire un peu trop sur certains effets et pas assez sur d'autres. Cela reste correcte mais voilà, sans ce déséquilibre permanent (et la 3D qui franchement ne vaut pas le coup), cela aurait été génial.


Exemple parfait, les morts. Quand on les voit mourir, tu sens l'intensité du drame dans le jeu des acteurs, mais pas dans la mise en scène. Et c'est encore plus flagrant pour Harris (joué par Martin Henderson ). Pareil pour Beck, il se relève mais il n'y a pas d'intensité dramatique. Il se relève juste comme ça.


Oui ça fait authentique, mais sans intensité dramatique, cela perd de sa superbe. Bon cela reste subjectif mais c'est le cas.


Autre point à souligner, les libertés. Etant donné qu'il s'agit d'une adaptation, il est clair que des libertés vont être prises par rapport aux événements, mais globalement cela reste dans la droite lignée des événements. Pour plus de renseignement regarder ici. Ce que j'ai aimé par dessus tout, c'est le faite que le film soit une adaptation du roman de Jon Kraukauer , mais qui met de coté volontairement, les points controversés de son récit et ne se fixe que sur l'essentiel.


Exemple d'écarts entre fiction et réalité, Scott Fischer dans le film fait un peu office d'une personne qui n'est pas dans une forme physique optimale pour une telle montée. Dans la réalité, il y a eu des rumeurs comme quoi il aurait le mal de la montagne, ce que le film n'explicite pas


C'est moralement vraiment bien et courageux. Bref, en terme d'adaptation, c'est plutôt classe.



Belle virée en montagne ?



Ce film est vraiment bien réussi et constitue un bon film tiré d'une histoire vraie, mise à part la 3D qui est vraiment dispensable et certains effets de mise en scène plutôt inutiles. Bon maintenant, je vais me préparer pour aller à Chamonix ! Il parait qu'on aura de la neige cette année !


Version fun de ma critique ici

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le 25 sept. 2015

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Neo Cosmic

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