Il y a beaucoup de mots pour qualifier ce nouveau film sur le mont Everest, mais le premier qui me vient en tête (et qui ne finit pas en -ant), c'est le mot "triste".
Mais avant d'en venir aux spoilers et autres remarques par rapport à l'intrigue, arrêtons-nous d'abord sur les différentes techniques que l'on peut noter tout au long du film.
Le premier bon point que l'on peut attribuer à Everest, c'est qu'on ne s'ennuie pas. À aucun moment n'ai-je été tentée de regarder ma montre, au contraire, on ne veut pas que ça s'arrête, de peur de connaître la "fin" (des personnages, de l'histoire, du film quoi).
Autre bon point: les plans époustouflants de la montagne,
notamment du sommet.
Et je vous recommande vraiment si vous en avez la possibilité, d'aller le voir en IMAX. Ça apporte une toute autre dimension au film, qui semble ultra réaliste. On nous en parle ici, et pour l'avoir expérimenté, ce que dit Emily Watson est tout à fait vrai.
Bien que la plupart des plans ait été tournés au Népal sur l'Everest etc., je n'ai cependant pu m'empêcher de me demander si certains plans larges n'étaient pas de simples maquettes, ils me paraissaient un peu trop surréalistes, la sensation qu'ils renvoyaient ne faisaient pas réelle. Je pense notamment
au plan avec les ponts, mais aussi à celui avec toutes les tentes, vers le milieu/la fin du film, où on a l'impression qu'elles sont posées là et qu'on a rajouté un fond comme ça pour que ça fasse plus grand, ou encore au moment où l'hélico atterrit, et qui ne fait pas du tout réel.
Mais après, c'est peut-être mon imagination et ma tendance à essayer de repérer des fonds verts qui me poussent à en mettre là où il n'y en a pas.
Le film reste cependant majoritairement bien tourné, avec des jeux champs / hors-champs excellents, les effets de surprise sont vraiment bien travaillés et j'ai trouvé que le tout dernier plan du film prend aux tripes.
Parce que vraiment, je ne m'y attendais pas, vraiment pas, j'ai vraiment cru qu'ils allaient le sauver, alors quand on les voit à l'aéroport, et qu'ensuite on voit que son corps est resté là-bas, tout là-haut coincé à jamais, on se dit "merde, mon gars... c'est pas possible, c'est fini il est vraiment mort quoi non non non"
Pour ce qui est de l'intrigue, elle est vraiment bien ficelée, aucun temps mort comme je disais, et surtout, les personnages se complètent tous les uns les autres, avec leur propre personnalité, leurs propres secrets aussi.
On a bien sûr droit à quelques scènes larmoyantes qui, pour ma part, ne m'ont pas tirée une seule larme, même si je compatissais. À la limite,
j'ai trouvé la scène de l'annonce de la mort de Beck à sa femme plus émouvante que les larmes de Jan, même si elle jouait très bien - surtout la scène au téléphone - mais j'étais déçue qu'elle n'éclate pas en sanglots après avoir raccroché et qu'elle reste simplement prostrée allongée dans son canapé, pleure un bon coup femme !
C'est vraiment triste, la fin est inattendue: le début nous promet un bon moment d'escalade, avec des enjeux différents pour chaque personnage (que l'on apprend au fur et à mesure du film), une compétition entre grimpeurs / équipes de grimpeurs, avec bien sûr du frisson, on se fit "wow, va falloir se préparer", et effectivement, il faut, ils le font, mais non, on ne sait pas vraiment pourquoi, ou plutôt si, mais tout va de travers, alors qu'ils sont bien partis, quelque chose dérape, un peu de retard, et c'est fatal, et c'est triste mon Dieu c'est triste, quand même quoi...
pourquoi ils meurent tous ????? Pourquoi Scott meurt ? Pourquoi Rob meurt ? Pourquoi Harold meurt ? Et Doug ? POURQUOI. Bref à la fin j'avais vraiment la haine et j'étais un peu déprimée.
Mais malgré tout, j'ai bien aimé, faut pas déconner non plus, ça fait plaisir de temps en temps un bon film comme ça, en IMAX en plus, qui donne une véritable profondeur à tout ça (j'insiste, je vous recommande d'aller le voir en IMAX :p).
En résumé: une bonne histoire, des bons plans, un bon moment, du sang, des larmes, le combo du 8/10.