Bien connu par le grand public pour sa trilogie sur l’homme-araignée, Sam Raimi n’a pourtant pas commencé sa carrière par des grosses productions. Ses premières armes, il va les faire dans le registre horrifique. Et quel démarrage! En nous livrant « Evil dead » en 1981 il montre qu’avec un petit budget, des idées dans la mise en scène un peu d’ambition et d’ingéniosité, tout est possible. Du moins faire un bon film.
Avec ses faux airs de slasher, « un groupe de 4 jeunes adolescents partent passer un week-end dans une cabane en pleine foret »,le film choisit très vite de prendre une toute autre direction.
Raimi instaure d’emblée une ambiance inquiétante maîtrisée de bout en bout. Il maintient une tension constante via un gros travail sur l’environnement sonore, une parfaite utilisation de la Shaky cam et de la lumière participent indéniablement à cette sensation d’étouffement que l’on éprouve tout au long du film.
Après s’être aventuré dans la cave du chalet, Ash et Scotty nos deux principaux protagonistes, vont faire une découverte, un magnétophone. Sur lequel un archéologue rapporte ses recherches sur un vieux livre, un ouvrage qui pourrait ramener les morts à la vie. En apparence inoffensif, ce livre va leur attirer bien des emmerdes, la menace est d’abord invisible ce qui renforce ce sentiment d’insécurité chez le spectateur. Par ailleurs C’est fou ce que l’acteur Bruce Campbell, interprète d’Ash, arrive à passer comme émotion par le regard, très très expressif, qu’il sera utiliser à bon escient comme ressort comique.
Le film paraît durer des heures pour autant il n’excède pas les 90 minutes. Preuve que l’ambiance est totalement réussie, la nuit semble durer une éternité, on se met ainsi à la place des personnages et on a peur.
Pas toujours au point niveau maquillage, l’essentiel est là, d’autant qu’il faut le rappeler, raimi bénéficiait d’un budget dérisoire pour son film. Ce qui ne sera pas le cas de la suite....