le 18 juin 2017
Portrait d'une femme
Cela fait quelques années que j'ai la série de films "Exhibition". J'en avais regardé un à l'époque, au hasard et il me semblait que ça parlait de sado-masochisme. Mais quand je vois le sujet des...
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Véritable capsule temporelle du cinéma porno français, Jean-François Davy a réalisé une immersion dans l’âge d’or du cinéma X français. La Nouvelle Vague venait de bousculer les codes et le porno vivait alors ses plus heures en France avant l’arrivée de la censure et de l’adoption de la loi "X".
Avec Exhibition (1975), le réalisateur dresse le portrait des productions érotiques & pornographiques de l’époque et questionne les acteurs & actrices et plus particulièrement Claudine Beccarie (30ans lors du tournage) qui se livre sur ses débuts (un séjour en maison de correction à l’adolescence), son mariage avec un militaire de carrière lorsqu’elle était cheftaine chez les scouts, avant de divorcer et finir dans une maison close pour se lancer ensuite dans la pornographie. Par la suite, elle ira jusqu’à se faire interviewer aux côtés de sa mère.
Le film alterne les interventions de Claudine Beccarie avec d’autres acteurs/trices, ainsi que diverses séquences érotiques ou hard. Jean-François Davy ayant pu filmer à même les plateaux de tournage, on assiste à des sortes de making-of où ça parle de tout et de rien, de la panne sexuelle d’un type à un tournage effectué à l‘étranger, bref l’ambiance y était visiblement très décontracte. Tellement décontractée que le film en lui-même finit par devenir long et rébarbatif, quand il ne fait pas du hors sujet en évoquant Gorge profonde (1972) de Gerard Damiano, que Claudine Beccarie juge être de l’idiotie (l’idée même que le clitoris de l’héroïne puisse se trouver au fond de sa gorge).
Si le réalisateur donne la parole aux professionnels du X, il ira aussi tendre le micro aux spectateurs (ainsi, on se retrouve dans un cinéma porno à la sortie d’une séance où les spectateurs sont questionnés sur ce qu’ils aiment dans le porno ou ce qu’ils en attendent).
A noter enfin que Jean-François Davy reviendra quelques années plus tard avec Exhibition 2 (1978) dressant le portrait de Sylvia Bourdon et une troisième fois avec Exhibition 79 (1979) où Claudine Beccarie décide de mettre fin à sa carrière d’actrice porno.
Le film se verra être sélectionné au Festival de Cannes avant de connaître un immense succès lors de son exploitation en salles (plus de 3 millions d’entrées). Jean-François Davy nous livre ici un portrait sans concession d’une actrice fort sympathique, c’est réellement plaisant de l’écouter parler d’elle et de son regard sur le monde. Seul regret et pas des moindres, des longueurs dont on aurait clairement pu se passer.
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« Tu t’ais lavé ton zizi au moins j’espère ? »
« - Tu sais que tu tournes en ce moment avec un licencié en science économique et un licencié en mathématique.
- Ah bon ? Mais moi je vais te répondre quelque chose, moi tu sais dans quoi je suis licenciée ? Je suis licenciée en pornographie. Et tu sais, c’est pas à la portée de n’importe qui. »
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Créée
le 3 nov. 2022
Modifiée
le 3 nov. 2022
Critique lue 79 fois
le 18 juin 2017
Cela fait quelques années que j'ai la série de films "Exhibition". J'en avais regardé un à l'époque, au hasard et il me semblait que ça parlait de sado-masochisme. Mais quand je vois le sujet des...
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