Habitué du film d'action qui dépote, Simon West reprend le flambeau des Expendables pour un deuxième volet avec les papys du film d'action aux gros bras. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de franchise, après un premier volet un peu fade mettant en place le concept (si on peut parler de concept ici...) et énonçant les codes, la suite peut s'affranchir de ce genre d'introduction pour rentrer directement dans le vif du sujet. Et en l’occurrence, la scène d'ouverture frappe très fort d'entrée de jeu.
Expédions l'aspect technique, pour dire que c'est fait. Le scénario est d'une simplicité seulement outrepassée par celle des dialogues (extrait : "On fonce!!!" "Hurghl!" "Bwaaaaahhhh!!!!"), la mise en scène est plutôt efficace dans les scènes d'action, mais pâtit d'une volonté de paraître très 90's, avec notamment un grain de pellicule absolument immonde. Mais ce ne sont bien entendu pas ces considérations qui vont pousser l'amateur d'action frénétique vers les salles obscures. Plutôt la promesse d'action illimitée, bourrine et bien jouissive.
Contrat rempli à 90% avec un bel enchaînement de scène d'action très orientée second degré, sans aucun complexe scénaristique. Tout ce joli monde se rentre donc dans le lard pour le plus grand plaisir des spectateurs avides de gunfights désespérés, de corps-à-corps musclés ou d'explosions en tout genre. Avec en plus l'apport non négligeable de deux autres stars, un Chuck Norris tout en second degré dans une scène déjà culte, et un Van Damme au sommet de sa forme distribuant coup de pied retourné et phrase philosophique de comptoir à gogo.
Malheureusement, les phases de respiration sont beaucoup moins réussies, que ce soit dans une tentative de romance ou lors de séquences d'émotion, ce qui gâche un peu tout le plaisir jubilatoire que ressent le mâle type devant ce genre de films. A tenter d'offrir autre chose au spectateur que des cascades de testostérone, le réalisateur perd un peu son audience.
Pas de réflexion, mais un plaisir coupable à voir ces gueules cassées du cinéma revenir pour un nouveau baroud d'honneur. Certainement pas un monument du 7ème art, mais un divertissement jouissif et musclé à consommer sans modération...