Fureur de vivre, fureur de filmer

Film-portrait dur d'une fille sauvage. Dur par sa forme à la limite de l'impudeur (consentie cependant avec la protagoniste) et par ses moyens techniques (qui donnent toute l'authenticité de la démarche) : son décalé-recollé, qualité presque super 8.

Un jeune homme décide pour ne pas perdre son ancienne amie d'acheter une caméra et de faire un film sur sa nouvelle vie à Okinawa.

A travers leurs rapports, on découvre également par leurs amis la vie des bars américains, de la prostitution d'Okinawa et aussi des nouveaux modes de vie en cours que Miyuki adoptent assez facilement par tempérament.

Le film comporte également une scène d'accouchement sauvage (comme on dit "camping sauvage) assez impressionnante et où, presque heureusement, le réalisateur en a oublié de faire la mise au point. Une autre scène d'accouchement vient plus tard, non moins impressionnante.

Plus qu'une curiosité. Un film qui pose aussi des limites et des questions au voyeurisme du documentaire, au niveau d'intimité supportable mais qui vaut par l'authenticité de sa démarche, du désir qui l'a vu naître et d'une certaine fureur de vivre à la japonaise.