Archétype de l’expatrié berlinois (boucles d’oreilles, tatouages et survêt' adidas) en pleine chute de dopamine et de libido, Léo (Finnegan Oldfield) doit rentrer dans son village natal pour régler la vente des terrains hérités de son père à une compagnie minière. Il s’agira ensuite d’établir à gros traits un parallèle entre le trauma du personnage et ses addictions avec l’empoisonnement de la rivière. Sauf que jamais le film ne prendra la peine de créer une atmosphère, de nous faire ressentir cette menace écologique, ne restant finalement qu’en surface de la fable pour mieux s’enliser dans la vase du drama familial et de la guérison psychologique. À vouloir dire et montrer trop de choses, la réalisatrice édulcore un film au beau petit casting, à la belle petite lumière, mais manquant cruellement de nerfs et d'aspérités.