Hommage Grindhouse : La Troma en force.
Alors là, chapeau. Dans ces quelques films « Grindhouse », on pensait les limites de l'immoral et du crade atteintes avec « Hobo with a shotgun » mais la paire de réalisateur Adam Brooks (aussi dans le rôle principal) et Jeremy Gillepsie prouve qu'il y avait matière à aller encore plus loin, vers des contrées encore plus déviantes. Surprenant ? Pas tellement quand on découvre, au générique d'entrée, qui se cache réellement derrière ce film : le duo Michael Herz/Lloyd Kaufman, chevaliers servants de la « Troma », société de production spécialisée dans le nanar malsain et dégueulasse et le politiquement incorrect satirique. Autant dire que c'est à la fois sale et transgressif. Au menu : viols d'hommes matures, nécrophilie, cannibalisme, inceste, démembrements, prêtres qui blasphèment, ados qui se prostituent, mutilations de l'appareil reproducteur mâle (insoutenable) et toujours beaucoup d'humour. Le tout est servi dans un traitement graphique crasseux, effets sauce tomate/saucisses de Francfort, musiques au synthé acheté en brocante et réalisation bricolée. On y retrouve du nu, du sexe, un héros badass caricatural à souhait mais vraiment drôle ainsi qu'un scénario aux abonnés absents (franchement pourquoi faire?) et même une fausse bande-annonce très con en plein milieu. Un hommage totalement déjanté donnant un être dégénéré mi-Grindhouse, mi-Troma. On vous aura prévenu.