Le film, autrement nommé "Monsieur Bibi", de René Pujol a été tourné pendant la drôle de guerre et n'est sorti qu'en 1946, quatre ans après la mort de du réalisateur. Voilà pour les présentations.
La comédie, agrémentée de chansons, est un divertissement populaire à la façon de Pujol, décousu, ingénu, simpliste.
Alors que le fond dramatique de la mobilisation générale se manifeste par des manchettes de presse, le départ au front d'une jeune homme et par des alertes aériennes, la comédie met en scène une poignée de personnages fantaisistes occupés à des futilités. On devine bien que le film est un moyen comme un autre, en cette période grave et incertaine, d'entretenir le moral de l'arrière.
Articulé autour du mariage Blanc que Monsieur Bibi (Pierre Larquey, une valeur sûre de ce type de comédie "sans prétention") s'apprête à contracter, pour des raisons administratives, avec la femme de son meilleur ami parti à la guerre, le film imagine des personnages colorés (tel Jean Tissier en employé de l'état-civil) dans quelques incidents farfelus insignifiants. C'est joué avec une candeur désarmante. Je rajoute une demi-étoile parce que la dernière séquence, en mairie, qui regroupe tous les personnages, est assez drôle.