Premier film du mouvement Dogme95, initié par Lars von Trier et Thomas Vinterberg, Festen suit parfaitement cette profession de foi cinématographique.

"Le but du Dogme95 est de revenir à une sobriété formelle plus expressive, plus originale et jugée plus apte à exprimer les enjeux artistiques contemporains. Dépouillés de toute ambition esthétique et en prise avec un réel direct, les films qui en découlent cristallisent un style vif, nerveux, brutal et réaliste, manifesté généralement par un tournage entrepris avec une caméra 35mm portée au poing ou à l'épaule et avec improvisation de plusieurs scènes."

La mise en scène de Vinterberg, d'ailleurs récompensée à Cannes, nous rappelle, comme le disait Jean Renoir, que le cinéma est cet art qui consiste a nous rapprocher de la vérité de l'Homme et non pas à raconter des histoires de plus en plus surprenantes, invraisemblables qui tombent bien souvent dans le grotesque voire le pathétique mais qui répondent à des

La qualité et le format de la prise de vue peuvent être déroutantes, mais les quelques défauts techniques sont la pour nous rapprocher encore plus de ce réel, presque comme si Festen était un véritable film de famille amateur. Cela conjugué à une justesse d'interprétation, les révélations d'un fils victime des abus sexuels de son père nous saisissent comme si nous étions nous aussi attablé avec eux à cette réunion de famille.

Bon appétit.
antoclerc
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le 30 déc. 2013

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