Nivellement par le bas

Il faut dire que, dans l'exercice des critiques négatives, je n'ai que peu d'expérience; la majorité des films que je note et que je critique me plaisent - il faut également dire que je les choisis minutieusement -, et je n'ai que rarement de grosses réserves avant d'aller voir un film. C'était néanmoins le cas pour Five Nights at Freddy's, tellement l'horreur grand public me repousse quelque peu. Mais, appréciant la licence - je n'ai joué qu'au premier jeu, mais je me suis intéressé au lore -, je voulais vraiment voir ce qu'Hollywood allait adapter au grand écran.

Rien (ou presque), ni dans le fond, ni dans la forme

Je ne vais pas me servir de cette critique comme d'un défouloir - ce qui n'intéresserait pas grand monde -, donc je vais essayer d'aller droit au but : le scénario tient difficilement la route. Il y a trop de plot twists inutiles et grotesques, des personnages secondaires qui n'apportent rien à l'histoire (et en plus ils sont niais), et, j'oubliais presque, un mix entre comique et horreur dans les scènes dont j'ai du mal à … comprendre l'utilité. Car oui, attention, spoiler :

Ou du moins, mettre mal à l'aise le spectateur. Le déranger dans sa tranquillité physique et psychologique. C'est en tout cas comme ça que j'imagine les principes de l'horreur dans le septième art au sens large. Quoi qu'il en soit, le film regorge de problèmes à tous les étages, et les lister tous serait - comme je l'ai mentionné plus haut - peu pertinent.

Et pourtant … il y avait matière

Entre le lore de Five Nights at Freddy's consultable aisément sur internet et les fictions amateurs trouvables sur Youtube ajoutant à l'univers une touche d'horreur analogique (plus d'infos sur ce terme ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Horreur_analogique), je pense qu'il y avait un potentiel énorme pour faire émerger avec la licence Fnaf une horreur sur grand écran avec un grand H. Mais, comme le mentionne le titre évocateur de ma critique, il y a quelque chose que j'appellerai poliment le grand public qui est une source de revenus non négligeable - comme le suggère le mot grand -, donc ce sont eux qu'il faut séduire. Ce qui est tellement dommage. Mais ce n'est que mon point de vue, et je suis loin de refléter la majorité des consommateurs.

Conclusion

J'imagine que je vais me contenter des petites VHS sur Youtube, réalisées - superbement - par des vidéastes amateurs, qui, à mon sens, mettent en valeur ce que l'horreur de Fnaf devrait être. Voilà ma conclusion de cette critique qui, je l'espère, malgré son apparence salée sera constructive, et introduira l'idée à certains novices qu'il existe un autre type d'horreur que l'horreur d'Hollywood; une horreur qui, comme son nom est sensé l'indiquer, terrifie, jusqu'au plus profond de notre être.