40 ans, toujours débiles, toujours puceaux...Et toujours drôles.

Depuis quelques temps et sous l'impulsion de ce que l'on nomme le "Frat pack" (en hommage à la bande à Sinatra le "rat pack" qui régna sur l'entertainment de Végas et de la télé Ricaine durant des années.),sorte de regroupement de talents comique, d'âge et de style différents ayant pour seul but de nous faire rire comme des cons, la comédie Américaine reprend du poil de la bête...Et quelle bête !!!

"Frangins malgré eux" production Apatow, devenue depuis quelques années gage de vannes graveleuses et de rires gras, nous narre l''histoire de 2 ados attardés de 40 ans campés par les merveilleusement frisés Will "Burgundy" Ferrell et John C "Dewey Cox".Reilly.
2 geeks quarantenaires et crétins comme des candidats de télé-réalité vont devoir se supporter et cohabiter, depuis que leurs parents respectifs sont tombés amoureux l'un de l'autre et ont décidé de vivre ensemble.

C'est à partir de ce pitch basique et, Ô combien improbable que va démarrer un modèle de comédie.

Tout d'abord, les acteurs: Ferrell et Reilly sont tout simplement ahurissants en cons XXL. Tellement effrayants de naturel dans l'interprétation de ces benêts, qu'on en arrive à se demander si c'est les meilleurs acteurs du monde ou les plus beaux crétins qu'il nous ait été donné de voir depuis qu'Arthur a arrêté ses one-man-shows.
Les seconds rôles sont tout aussi magnifique: Richard Jenkins en père résigné. Adam Scott et Kathryn Hahn (Respectivement frère et belle-soeur du perso de Ferrell), tous 2 magistraux dans absolument toutes les scènes où ils apparaissent (Du "Sweet child O' mine" des Gun's reprise en choeur par la famille dans la voiture à la scène où Alice déclare sa flamme à Dale (Reilly) en lui expliquant qu'elle voudrait le rouler en boule et le mettre en entier dans son vagin.)

Les situations comiques, malgré leurs bêtise crasse, sont millimétrées, très bien rythmées et d'une efficacité redoutable (signature Ferrell/MacKay).L'humour est gras, épais. Ce genre d'humour qui chatouille délicatement notre mauvais goût. Où le fait de se gratter les couilles en public n'est plus honteux, ni mal vu mais le signe d'un humour et d'une confiance en soi à toute épreuve.
Ces films où l'humour colle aux doigts, où l'on ne s'embarrasse pas de pseudo-excellent scénario du très content de lui Francis Véber. Où les dialogues n'ont pas besoin d'être soi-disant très écrits, répétés, re-répétés et perdant toute drôlerie par le jeu empesé d'un acteur lassé de cet humour trop mécanique.

On ne cherche pas la finesse, le petit doigt levé tenant la tasse en porcelaine de l'humour.
Dans cette comédie et contrairement aux nôtres, on rigole !!... On se marre !!.. Des blagues de cul, de l'absurde, du non-sens, des blagues scato. C'est bien foutu !...Certes on est dans cet humour régressif et enfantin qui semble si odieux aux yeux et aux oreilles chastes de nos critiques pisse-froids et frigides. Mais on se fend la gueule, DeDieu !!! Peut importe le flacon contenant la divine connerie pourvu qu'on ait l'ivresse du rire.

Parce qu'avant tout et à l'inverse de la majorité de nos productions comique hexagonale: Une COMEDIE c'est DRÔLE !!