Etant parfois à la recherche de film drôle ou de comédie atypique et en ayant une flemme pour chercher une bonne trouvaille dans cette catégorie, un ami plus jeune que moi m'avait recommandé de regarder Free Guy. En m'expliquant brièvement que le héros était dans un monde de jeu vidéo et qu'il se rendait compte que des choses n'allaient pas, ceci n'est pas un spoil vu que nous l'apprenons très rapidement.
Le réalisateur a pris pour choix de nous mettre directement dans l'ambiance d'un jeu vidéo, nous convaincre dés les premières minutes que cela sera fun et bourré de référence comme si il avait peur d'ennuyer son spectateur qui dans un moment de lucidité pourrait s'apercevoir de l'anorexie que souffre le scénario. L'affiche parle d'elle même : explosions, bâtiments qui s'écroulent, des séances de gun fight et des carambolages de voitures oubliables. Evidemment cela est une référence assez facile aux "Open World", préparez vous à tous les clichés possibles, des situations plus prévisibles qu'un feu d'artifices un 14 juillet. L'humour dans l'ensemble reste correct mais n'a jamais plus de prétention, parfois un sourire vous échappera si vous ne l'avez pas oublié entre temps.
Exemple d'incohérence et de fainéantise :
Notre héros Guy a réussi à s'éveiller et à comprendre le monde "virtuel" qui l'entourait en embrassant l'héroïne, alors que le fait de s'embrasser n'était pas une fonction dans le jeu comme le font remarquer les gens dans la réalité, Guy a fait une Neo en effectuant une action impossible qui lui a permis de se réveiller mais disons pourquoi pas.
Plus tard dans l'histoire, Guy se retrouve avec la fameuse "mémoire effacée / rebootée" donc il n'a plus de souvenirs de sa vie d'avant et ni de cette femme dont il était amoureux. Mais sans comprendre comment, cette femme a réussi à l'embrasser pour qu'il retrouve sa mémoire instantanément alors qu'ils disaient eux même avant que cette fonction n'existait pas dans le jeu. Et elle, elle est juste une utilisatrice du jeu.
Nombreux sont les exemples où le scénario plonge dans la facilité avec des causes à effets dignes d'une IA amateur entrainée par des boites de conserves. Les acteurs sont plutôt corrects mais nous voyons aucunes différences entre une vraie personne et un pnj en terme de jeu d'acteurs au final. C'est loin d'être un navet extrême mais vous n'aurez pas la sensibilité et la subtilité d'un Truman Show et ni le mysticisme et l'originalité d'un Matrix. Si vous connaissez bien ces deux derniers, je ne vois pas l'intérêt de regarder Free Guy si ce n'est pas une recommandation et par ennui.