Un plat qui se mange froid

Film d'anticipation qui vous fera penser à Battle Royal (2000) même si les deux films n'ont rien à voir, Freesia : Icy Tears du cinéaste japonais Kazuyoshi Kumakiri est un drame qui prend essence sur une idée originale. Une nouvelle loi légalise la vengeance tout en l'encadrant strictement. Les avocats sont remplacés par des tueurs qui se livrent bataille, nous suivons l'un d'eux...

Autant le dire dès d'entrée Freesia : Icy Tears ne sera pas ce film dont le pitch laissait à présager, un film captivant et original. Certes l'idée n'est pas inintéressante et interpelle même. Au-delà de cela, rien. La réalité c'est qu'à presque une heure de film on s'ennui ferme. Les personnages ne touchent pas, l'histoire n'intéresse plus, aucune surprise. Le film s'enferme dans du déjà vu, il n'y a que le décor qui change comme si l'auteur avait été trop fainéant pour oser une autre voie.
Après coup, Freesia : Icy Tears par son pitch offrait à jouir d'une attention toute particulière. On s'enferme alors dans un film moue, plat et aussi froid que la bombe qui s'écrase en début de film. Cette vision d'une société où ses citoyens se font justice en se livrant un face à face par tueur interposé aurait pu être plus approfondi. Le réalisateur Kazuyoshi Kumakiri pouvait faire ce choix d'aller plus loin dans son sujet notamment l'emploi de la violence. Son erreur aura sans doute été de s'arrêter sur ses personnages et d'arrêter le film dans la description de cette société qui donnait justement à voir.

Freesia : Icy Tears est une déception de l'éternel film alléchant, au gros potentiel sur le papier, décevant une fois réalisé et visionné.

Les invendus de Made in Asie #14.