Bien que le côté body horror cher à David Cronenberg soit encore à ses balbutiements, on reconnaît assez bien sa patte avec ses sangsues qui rendent obsédé sexuel.
Toutefois l'apparence des créatures fait un peu "zizi-caca mixtape", heureusement que ça reste crédible quand elles attaquent des gens qui finissent défigurés ou maniaques.
Cependant on peut être un peu dubitatif devant ce film par moments, semblant être un prototype de Zombie de Romero, qui paraît aussi tantôt quasi conservateur car il range les gays et les lesbiennes au même titre que les pédos, les incestueux et les violeurs (mais finit un peu comme une orgie voire une libération des mœurs puis une invasion).
Mais aussi tantôt comme progressiste en avance sur son temps car il dénonce justement la culture du viol (entre hommes et femmes, entre femmes et hommes, entre hommes, entre femmes, et même entre adultes et enfants), y compris conjugal et hétéronormé car le patient zéro veut forcer sa femme qui préfère alors céder aux avances de son amie lesbienne.
Dur à dire effectivement qu'est-ce que ça dénonce ou encense par moments, mais ça permet aussi de rappeler que l'amour et le sexe est horrible quand ce n'est pas avec consentement réciproque (d'où le côté film de zombie à la Roméro mélangé à une orgie tabou, surtout vers la fin).