Fumer fait tousser m'a donné envie pour sa parodie des super sentaï. Je ne suis pas un grand fan du genre, mais j'y suis tout de même attaché pour leurs costumes, leurs poses, et le rappel à l'enfance. Aussi, j'aime quand on les parodie. J'adore, par exemple, celle faite par Toriyama dans Dragon Ball, avec les poses du Commando Ginyu, et le personnage de Great Sayaman.
Avec ce film, nous avons un vrai respect du sujet abordé. Les costumes moulants avec leurs casques, l'équipe équilibré avec des filles et des garçons, le côté kitch des monstres et des pouvoirs, les carrières servant de terrain de combat. Tout y est, et j’omets d'autres éléments. Le tout est aussi magnifiquement détourné, avec des exécutions monstrueuses, des héros parfois pas toujours investi, parfois trop, et un chef un peu bizarre.
Toutefois, ce côté sera rapidement mis de côté, pour que le film se transforme en un récit d'histoires. Histoires, qui, peuvent survenir n'importe quand, sans crier gare, et qui sont toutes différentes les unes des autres. Cet effet de surprise est bienvenu, puis le spectateur, pris de cours, et plus apte, alors, à être pris par les émotions. Personnellement, j'ai rarement autant ri dans une salle de cinéma.
Les reconstitutions, sont hilarantes, avec de chouettes effets spéciaux, et une superbe narration. Les acteurs sont également différents à chaque récit, ce qui permet que chacun soit unique, et ils incarnent parfaitement leurs personnages, tellement bien que c'en est surprenant. Le reste du cast, les tabac force, le chef, le méchant, etc. jouent également merveilleusement bien, comme dans la plupart des films de Dupieux.
Aussi, ces histoires, mais aussi le reste de la production, sont bien filmé, on comprend directement ce qu'on nous montre, même si la réalisation n'est pas innovante, elle reste efficace et bourré de références.
Malgré ces retournements de situation, on en oublie pas les personnages principaux. Les super-héros et leurs objectifs sont présentés, ainsi que les personnes se trouvant sous le masque. Chacun ayant une personnalité bien distincte, et des objectifs, pour certains. Un défaut que certains trouveront est que les personnages sont sous-exploités, à cause de la place faites aux autres histoires, mais cela ne sera pas l'avis de tout le monde. La plupart n'évoluent pas, et on les voit assez peu sur le temps total du film. Cela n'empêche pas de les comprendre, et de les voir dans tous leurs état lorsque la fin du monde est annoncé, ce qui permet de les observer sous un nouvel angle. Enfin, même s'ils n'ont pas de progression individuelle, pour la plupart, ils en ont tous une en tant que héros, puisque leur principe est envolé lorsque le stress de la mort les submerge. Bonjour le tabac qui fait tousser en attendant la possible délivrance.
Le film présente, quelques défauts, qui, contrairement à celui des personnages qui n'en est pas un pour tout le monde, peuvent être relevé par la majorité des spectateurs.
Tout d'abord, le film étant aussi court que les précédentes itérations du réalisateur, mais disposant de plus de récit, le long-métrage est ultra rythmé et perd quelques éléments. Je pense au côté contemplatif des décors, avec de superbes panorama sur les paysages, qui imprègnent le spectateur du contexte, que l'on ne retrouvera pas ici.
En autre problème je pense à l'absence de musique propre au film, celle de Mandibule en 2020 mettait particulièrement resté en tête, et il m'arrive de la réécouter, alors qu'ici, à part la musique de Gainsbourg au début, il n'y a pas grand chose qui nous restera en tête et nous rappellera le film.
Fumer fait tousser est un film qui ne mettra pas tous le monde d'accord, il prend de court en mettant de côté son sujet principal, pour surprendre le spectateur, ce qui aura pour effet de l'accrocher ou de le détacher de ce qu'il regarde. Même si un dérapage est mené, et éloigne des super-sentaï, ceux-ci seront tout de même présent, respecté, et détourné tout au long du film. Pour finir les acteurs, et la réalisation permettent au film de briller pleinement, et d'offrir une expérience qui ne laisse pas indifférent.