Ça fait longtemps que ne m’étais pas maté un petit polar HK. Et en jetant un œil à ce qui est sorti depuis quelques années, je me suis rendu compte que j’étais un peu perdu. La seule solution que j’ai trouvée pour faire mon choix ? Y aller un peu au pif. J’ai jeté un œil à ce qui était sorti en cette année 2019, et j’en ai choisi un qui n’était pas une suite, histoire de partir sur quelque chose où il ne me manquerait pas des infos. Un où je reconnaissais quelques acteurs sur la jaquette, qui me renverraient immédiatement à quelques souvenirs de jeunesse où la passion du cinéma asiatique était plus forte que tout. Je me suis donc arrêté sur Body at Rest avec, entre autres, Nick Cheung (Unbeatable, la trilogie Election) et Richie Chen (Breaking News, Exiled). Et c’était vachement sympathique. Comme quoi le choix à la jaquette, ça peut fonctionner !


Alors j’en vois déjà tiquer sur le nom du réalisateur, Renny Harlin, réalisateur peu voire pas aimé par les amateurs de cinéma. Il est certes responsable de désastres tels que Driven (2001), L’Exorciste au Commencement (2004), ou encore 12 Rounds (2009). Mais des films tels que Die Hard 2 (1990), Ford Fairlane (1990), Cliffhanger (1993), Au Revoir A Jamais (1996), Profession Profiler (2004), et même Peur Bleue (1999) pour les amateurs de nanars, ont malgré tout un fort capital sympathie malgré leurs défauts. Du moins pour moi. Dans tous les cas, il ne semble plus être le bienvenu à Hollywood et est parti s’exiler en Chine où le bougre a déjà 3 films à son compteur. Bah oui, il est tombé amoureux du pays, il a dû se dire que ça serait sympa d’y faire des films puisque c’est son métier. Sortent donc le pourrave La Filature (2016), car faire des navets n’est pas réservé aux states, un Legend of the Ancient Sword (2018) qui divise beaucoup, et donc le Bodies at Rest (2019) qui nous intéresse ici, un film que le réalisateur lui-même qualifie de Die Hard 2 dans une morgue.
Le film nous raconte la soirée de Noël très mouvementée de Chan, criminologue expert, et de sa stagiaire. En effet, alors qu’ils sont en pleine autopsie d’un corps fraichement ouvert, voilà que débarquent trois hommes masqués et armés. Ils sont là pour récupérer une balle qui est logée dans un des cadavres entreposés à la morgue. Chan va tenter de gruger les assaillants en leur faisant croire que la balle a traversé le corps et qu’elle est donc restée sur les lieux du crime, tout en prenant soin de dissimuler la preuve qui était bel et bien dans le corps. Mais lorsque les bandits s’aperçoivent du subterfuge, ils vont redoubler de violence et commencer à s’en prendre à Chan et sa comparse. Ces derniers arrivent à s’échapper et un jeu du chat et de la souris va se mettre en place.


Bodies at Rest est un huis-clos dans une morgue des plus réussis et qui serait un mix entre Die Hard 2, Assaut et MacGuyver (pour le final). De manière générale, la mise en scène de Renny Harlin est bonne. Photographie, éclairages, couleurs, le film a de la gueule. On peut reprocher beaucoup de choses à Harlin, il sait néanmoins ce qu’il fait caméra à la main. Le rythme du film est très bon, pas de temps mort à signaler, même lors des scènes d’exposition durant lesquelles le suspense continue de montrer crescendo. Certes, certains procédés utilisés dans le film sont maladroits ou déjà vus, les personnages ne pourront bien entendu pas s’empêcher de jouer aux héros, et le réalisateur n’hésite pas à succomber parfois à la facilité. Mais le film fait preuve d’une redoutable efficacité avec des scènes d’action variées et des morts parfois très inventives. Le travail du chorégraphe Sam Wong est clairement à saluer.
On saluera également le travail des acteurs, vraiment excellents. Chacun met du cœur à l’ouvrage pour rendre son personnage le plus crédible possible, plus particulièrement le duo Nick Cheung et Yang Zi, tous deux excellents. On est content de retrouver parfois des personnages ordinaires, qui ne sont pas des énièmes anciens commandos de l’armée. Certes ils sont teigneux et n’ont pas envie de se laisser faire, mais ce ne sont en aucun cas des combattants. Ils sont juste animés par la rage de vivre et ça ne rend que plus intense les scènes où ils sont en danger. Certes l’ensemble est un peu prévisible, mais malgré tout hautement appréciable pour l’amateur de thriller / polar qui a envie de passer un bon moment.


Bodies at Rest est une chouette petite bobine. Peut-être pas la plus originale du monde ni même la plus réussie, mais suffisamment efficace pour prouver que le décrié Renny Harlin en a encore sous le capot. Un thriller divertissant, très 90’s dans l’âme.


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cherycok
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le 31 janv. 2020

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cherycok

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