Signaler
Pelouse interdite
Josiane Balasko signait avec "Gazon maudit" une comédie drôle et acide sur un thème encore rarement abordé à l'époque dans le cinéma français : l'homosexualité féminine, et sa variante la...
il y a 7 ans
12 j'aime
👉 5 août : Mise à jour du
Journal de bord de SensCritique.
Coup de chance ou révélation tardive ? Avec De l’autre côté du lit, voici la deuxième comédie française que je vois en peu de temps où les réflexes culturels s’en prennent plein la figure et où l’on se voit proposer des solutions progressistes à des problèmes ancrés depuis looooongtemps dans notre culture du couple. Et oui, on va parler de sexe et de tromperie (que serait le genre sans ça), et si la présence de Balasko derrière la caméra et le scénario laisse à tout le moins présager de la provocation, c’est une autre paire de manches de deviner que le film va parler d’homosexualité et surtout... de polyamour (à moins qu’on le connaisse sous le titre allemand bien fétichisant de "Une femme pour deux").
Ce n’est pas le mot utilisé, mais le concept est le même : les personnages convergent tous malgré eux vers un couple à trois que la jalousie et l’insécurité, néanmoins, leur rendent inaccessible. L’ironie des critères de genre est attaquée brièvement ("fantasmer sur les couples lesbiens c’est sympa, mais une femme qui fantasme sur les gays c’est vulgaire"), mais c’est avant tout la masculinité toxique du personnage de Chabat qui est terrifiante quand elle atteint son paroxysme. Pourtant c’est censé faire rire (sans subtilité aucune d’ailleurs), mais c’est d’une violence grinçante qui porte longtemps l’histoire.
Le tout devient lourd et bizarre à la longue ; car trop progressiste peut-être, mais avant tout parce que le besoin du film de trouver son public a voulu qu’on le badigeonne de caricatures jusqu'au ridicule, au point qu’il semblera presque s’excuser d’avoir touché aux ô combien précieuses habitudes françaises. Les situations se suivent et ne se ressemblent pas, dans le but sans doute de proposer le maximum de pistes de réflexion, mais on se disperse jusqu'à perdre le fil. Il n’y aura pas de morale, juste un happy end qui recoud tout en vitesse pour alléger l’atmosphère après une heure et demi de colère et de frustration. Dommage que les idées socialement visionnaires de Balasko doivent retomber finalement dans un fantasme puéril avec un ton fétichiste borderline, mais elles ne sont pas tombées dans l’œil d’un sourd.
Le 27 mai 2022
Signaler
Josiane Balasko signait avec "Gazon maudit" une comédie drôle et acide sur un thème encore rarement abordé à l'époque dans le cinéma français : l'homosexualité féminine, et sa variante la...
il y a 7 ans
12 j'aime
Signaler
Laurent Lafaye,sémillant agent immobilier avignonnais,passe son temps à sauter sur tout ce qui bouge pendant que Loli,sa charmante épouse,trime à la maison et s'occupe de leurs deux enfants.Jusqu'au...
il y a plus d’un an
10 j'aime
8
Signaler
Comédienne ô combien talentueuse et sympathique, Josiane Balasko n'aura cependant pas réussi à convaincre vraiment en tant que réalisatrice, excepté le temps de cette comédie gentiment...
il y a 10 ans
9 j'aime
Signaler
Quand on m’a contacté pour me proposer de voir le film en avant-première, je suis parti avec de gros préjugés : je ne suis pas un grand fan du cinéma japonais, et encore moins de films d’horreur. En...
il y a 4 ans
7 j'aime
Signaler
Si vous entendez dire qu'il y a Cluzet dans ce téléfilm, c'est vrai, mais attention, fiez-vous plutôt à l'affiche car son rôle n'est pas grand. L'œuvre est aussi modeste que son sujet ; Ledoyen porte...
il y a 4 ans
6 j'aime
3
Signaler
Qu'est-ce qui rend le cinéma de Bergman plaisant ? Dans Les Communiants, ce n'est certainement pas le décor, une église où se pressent six fidèles devant un pasteur grippé. Ce n'est pas non plus...
il y a 4 ans
5 j'aime
15