Dans un avenir où le ghost, c'est à dire l'âme humaine, peut être piraté comme un simple ordinateur, la Section 9, anti-terrorisme japonais, enquête sur un cybercriminel nommé le "puppet master". Nous suivons le Major Kusanagi et la section 9 qui tente de dénicher ce "puppet master" sur fond de tension politique nationale et internationale.
L'aspect policier cyber-punk n'est pas son fond, mais sa forme. Le fond et thème principale est d'ordre métaphysique. Le questionnement autour de ce qu'est l'homme et ce qui le défini comme telle. Même si jusqu'à son dénouement, le réalisateur nous offre des scènes d'action fluides soutenu par une animation de qualité, très nette et soignée, c'est l'aspect philosophique qui apporte une réelle consistance au récit.
A noter tout de même que les scènes nous exposant la ville sont magnifiques et leur enchaînement donne une sensation étrange, de détachement par rapport aux individus qui la constitue. Comme si elle était mécanique voire inorganique, animée mais sans vie. Avec la BO qui est pour beaucoup dans le rythme lancinant de ces plans et dans le long-métrage en général.
C'est une œuvre majeure qui vaut largement les long-métrages "live" qui ont tenté d'aborder le sujet. Pour moi, c'est le premier film qui m'a fait me poser des questions métaphysique. En plus, on ne s’ennuie pas devant, ce ne sont pas de longs monologues chiant au possible, il y a tout ce qui constitue un film policier ou d'action (course poursuite, fusillade, combat à mains nues, etc …) avec cette petite touche de philosophie qui me fait dire : Waouh !