Mais c'est quoi ce film ? Rarement j'ai eu du mal à endurer un film en entier et je dois dire que j'étais content une fois la fin arrivée. Décidément le cinéma de genre français arrive à nous proposer des film qui sortent de l'ordinaire à l'image d'un Grave qui m'avait beaucoup plu.
Ghostland marque une page du film d'horreur à lui tout seul, parfait croisement entre un passé glorieux et un avenir radieux. Je m'explique. Tout dans ce film ressemble fortement à un hommage rendu aux maîtres de l'horreur tout en proposant quelque chose d'assez nouveau, osé et marquant. La principale référence que j'y ai trouvé est Haute Tension dans sa brutalité et ce sentiment d'être en danger alors que l'on est chez soi. De même, cet aspect macabre n'est pas sans rappeler Massacre à la tronçonneuse, La colline a des yeux sans oublier l'incontournable Rob Zombie et sa maison des 1000 morts.
Malgré ces nombreux hommages, Ghostland propose 1h30 d'une violence insoutenable et sa classification moins de 18 ans est tout à fait correcte. Comprenez bien que nous ne verrons pas d'hémoglobine à outrance, mais tout est sujet à faire peur au spectateur. Entre poupées flippantes, cinglés, folie et possession, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. J'y ai vu une mise en abîme assez intéressante du traumatisme qui parfois nous bouleverse plus que l'on ne pense. Ne pourrait-on pas y voir également un écho au film L'antre de la folie qui aborde lui aussi Lovecraft ?
Avec des actrices impliquées et une ambiance globale réussie, Ghostland est sans contestation possible un film majeur. La réalisation est souple, mais tout autant violente pour le spectateur, alors que la musique joue avec nos nerfs et nos émotions. Je regrette toutefois de voir Mylène Farmer (qui est très bien dans le film). Symptôme classique d'une actrice si populaire que l'on ne voit que l'actrice et pas le personnage qu'elle incarne.
9/10.