Gina se dessine au début comme un drame social qui critique la société québécoise. On y suit des ouvrières à l’usine, ça critique le patronat, la police… c’est un peu chiant par moments mais y’a une atmosphère spéciale : c’est archi déprimant, tout est sale, laid, glacial. On a carrément envie de se tirer une balle dans ces endroits miteux dans le trou du cul du Québec.
Il y a beaucoup de scènes qui s’étirent mais qui nous hypnotisent, comme ce quasi plan séquence avec une partie de billard.
On comprend la comparaison entre l’ouvrière à l’usine qui se prostitue pour son patron pour un SMIC, et la strip teaseuse qui même si dépendante de son mac, touche 10x plus pour montrer sa poitrine.
Puis vient le viol collectif, et là tout bascule. Gina appelle ses macs et là on passe dans la méta Œil pour œil : la vengeance sera terrible et quelques meurtres vaudront le détour.
Gina c’est donc la confrontation entre le cinéma de quartier et le cinéma d’art et essai. Mais c’est à peu près réussi.