Fellini s'indignait contre « la télévision qui nous imbécilise : j'ai essayé de montrer l'aliénation, l'indifférenciation, l'homologation des valeurs dans lesquelles nous vivons. » Féroce pamphlet contre la télé de Berlusconi, Ginger et Fred décrit aussi un monde de faux-semblants, guetté par la mort qui rôde. Les paillettes, le strass et les flonflons de l'orchestre ne sont là que pour célébrer en grande pompe l'enterrement d'un monde ancien. Les coulisses des studios sont des antichambres fantastiques. On y croise des nains, des bonimenteurs, des magiciens, des fantômes d'acteurs célèbres. Parmi eux, sous le masque de ringards, les vrais Mastroianni-Masina, comme rescapés du temps béni où le cinéma italien remplissait les salles. Comme s'ils en étaient les derniers survivants, tous deux esquissent un ultime pas de danse avec délicatesse.
Je suis d'accord sur le constat mais moins sur l'humour de cette satire.
Trop d'amertume et de longueurs ennuyantes et démoralisantes.
Je m'en souviens que vaguement et je ne pense pas l'avoir vu dans sa totalité.