Cage à poules

Vendu comme un slasher pur jus, Girls school screamers ne pioche pourtant au genre que quelques éléments qui n'occuperont qu'une infime partie du métrage. Le film est plutôt un film fantastique traditionnel s'intéressant à une maison abritant un secret macabre, que l'arrivée d'une sosie de la victime du meurtre perpétré 40 ans plus tôt va réveiller.

Du slasher on retrouve donc le groupe d'adolescentes permanentées se faisant décimer de façon diverse (et ici assez sympa, si je puis m'exprimer ainsi) par un tueur mystérieux, l'unité de lieux, et la jacasserie incessante des protagonistes.

Le film est assez lent à se mettre en place, préférant créer une ambiance mystérieuse et semer les indices quant au passé de la maison. Girls school screamers baigne dans les années 80 jusqu'au cou, et on appréciera donc (ou pas) les caractéristiques de cette période si marquée : musique synthé (qui fait toutefois jeu égal avec de belles compositions au piano), tenues vestimentaires abusées, bandanas, et aspect camp assez prégnant.

En fin de compte, le film est plutôt de bonne facture, bénéficiant notamment d'une réalisation très soignée pour le genre, et ponctuant son scénario conventionnel de bonnes idées, comme son final évoquant curieusement la mise en scène sordide de Bloody Bird, sorti peu après. Rien de transcendant, mais rien qui fasse honte non plus.