"J'aurais voulu être une artiste" + "Aimez-moi!"

"I am not faking it"...."Je ne fais pas semblant". "Straight to your head on-demand"..."Direct dans votre tête, à la demande"..."Stop that charade of being an artist"..."arrêtes ces simagrées/mascarades de se croire une artiste"

Rêve ou réalité ou rêve-éveillé?

Film découvert ab-so-lu-ment sans rien en savoir: on voit une artiste sur scène chanter, danser et raconter sa vie d'artiste lors d'une émission spéciale qui lui serait consacrée à la télévision.

Elle ressemble à un mélange de Marilou Berry, Rima Abdul-Malak et surtout Bette Midler.

Puis lentement mais surement un personnage menaçant apparait en coulisses et sur scène, un peu à la façon de Possessor ou comme un personnage de Lost highway.

Et là je me suis demandé si ce qu'on voyait est la réalité ou alors un film que se fait, que s'imagine, une aspirante artiste?

Dans 'La Valse des Pantins' de Scorsese, on voit ce que s'imagine dans sa cave l'aussi artiste Rupert Pupkin joué par Robert de Niro: il se voit aussi interviewé à la télévision.

J'ai soupçonné que cette artiste se voyait avoir enfin son émission télé.

Surtout que je lui trouvais des airs de justement l'amie de Rupert Pupkin, jouée par Sandra Bernhard (celle qui abuse de Jerry Lewis attaché).

Je trouvais aussi qu'elle ressemble à notre ministre actuelle de la culture, Abdul-Mallak et surtout à Bette Midler.

L'autre texte sur SC m'apprend que cette Sophie de Haselberg est bien "la fille de Bette Midler".

(qui n'est d'ailleurs pas "qu'une ancienne star des années 70s": elle vient par exemple de triompher, notamment aux yeux de la critique, il y a moins de 10 ans, dans le rôle d'une super agent d'artistes...avant la série 10 %..."Sue Mengers", qui était une sorte de super Dominique Besnehard...elle me rappelle l'agent de Joey dans la série Friends. Spectacle adoré par mon Bill Maher).

Puis on se demande si notre chanteuse, parfois comique, parfois sensuelle, et changeant de costumes de plus en plus étonnants, ne serait pas qu'une arriviste psychotique.

Lors de la partie d'échecs à la Septième Sceau, on se demande si elle n'est pas Une Septième Sotte.

Mais au fur et à mesure des sketchs et chants, elle nous gagne: elle a une voix, une élocution, une présence et énergie qui feront sans doute des miracles avec d'autres dialogues et scripts exploitant encore mieux ses talents incontestables.

Ici, j'ai un peu fatigué après une heure.

Malgré mes efforts d'essayer de tout comprendre, je n'ai pas réussi à éprouver le même plaisir que j'avais eu pour un autre film abscons, mais prenant, avec Sophie Marceau, 'Une histoire d'âme' (qui m'est revenu ici, notamment à la 34e minute et son memento mori).

****************************************************************************************************

J'aurai au moins (re)découvert une citation d'un conseiller à son Roi dans Hamlet de Shakespeare qu'elle se répète plusieurs devant un miroir:

'To Thine Own Self Be True'...'Sois loyal envers toi-même'...me faisant penser de plus en plus qu'elle traversait une crise psychotique qui me devenait pénible...

Surtout quand elle commence à ressembler à une chanteuse française à coupe de cheveux hyper haute et droite: Desireless. Une autre partie de ses sketchs rappellera Flashdance. Apparitions et allusions compensées par une très très juste ligne de dialogue clé:

"How can anyone live without a hint of irony?"..."Comment peut-on vivre sans une once d'ironie?"
Je retiens surtout le bon numéro de la 40e minute: "even though" sur l'idée de ne jamais abandonner; que tous les artistes font face à des critiques, parfois d'incompétents ignares et jaloux, ou "from Rabbi, boyfriend, Mum and all...voire le Times titrant "a phony"..."une fille bidon".

Le tout est une belle découverte tournant (pour moi) en un trop long sketch, mais souvent pas plus bête que mon Donnie darko ou certains des Michel Gondry, auxquels il m'a aussi fait penser. D'ailleurs un énorme lapin finira par apparaitre (58e min) mais là, j'étais moi-même un peu parti ailleurs en rêve-éveillé...à peine réveillé par son agression par une sorte de Michael Myers échappé du Carnaval de Venise qui se révèle bien-sûr... être son double quand elle en arrache le masque?!

Genre de dire que "Notre-pire-ennemi,-c'est-nous-même".

PierreAmo
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes UniversCINE https://www.universcine.com/home-abonnement et Les meilleurs films de 2023

Créée

le 1 juin 2023

Critique lue 43 fois

7 j'aime

2 commentaires

PierreAmo

Écrit par

Critique lue 43 fois

7
2

D'autres avis sur Give Me Pity!

Give Me Pity!
AmauryMenard
9

Le miroir aux alouettes

Qu'elle est agréable cette sensation ! On lance au hasard un film inconnu et on ressort de cette expérience subjugué, avec le devoir de faire connaître ce film au plus grand nombre.Give me pity! est...

le 16 avr. 2023

Du même critique

Emmanuel Macron, la stratégie du météore
PierreAmo
9

L'art de la comédie; apprenti Messmer; la beauté du diable; l'art du réchauffé; Margin Call-Girl

_Moi, membre de SC, je découvre qu'avant candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron a joué au théâtre dans sa jeunesse; un de ces premiers rôles a été dans...

le 29 nov. 2016

67 j'aime

63

Baby Driver
PierreAmo
10

'On connaît la chanson' visuel; 'Le Transporteur' chantant

(modifiée 08/01/2019 où j'apprends dans un bonus OCS que les chansons étaient choisies et leurs droits achetés 4 ans avant le tournage du film; les acteurs jouaient sur la musique avec parfois des...

le 18 août 2017

61 j'aime

54

Rencontres du troisième type
PierreAmo
10

si je tombe dessus en zappant, je suis perdu car je le regarde jusqu'au bout

Essayez de le voir en extérieur! Le cinéma sous les étoiles prend alors tout son sens: quand la bordure de l'écran se confond avec le ciel. Vu il y a des années dans un théâtre romain à ciel ouvert...

le 3 nov. 2014

61 j'aime

12