Le gladiateur qui défia tout un empire romain.

Mon nom est Maximus Decimus Meridius, commandant en chef des armées du Nord, général des légions Felix, fidèle serviteur du vrai empereur Marc Aurèle. Père d'un fils assassiné, époux d'une femme assassinée, et j'aurai ma vengeance dans cette vie ou dans l'autre


Tel est le discours de présentation vengeresse, héroïque et prononcé par un gladiateur devant l’empereur romain. Un discours qui en dit beaucoup puisqu'il s’agit de deux hommes qui se sont embarqués dans une destinée qui ne leur correspondent pas. Maximus était un grand général romain et un bon stratège militaire. Des valeurs très appréciées par Marc Aurèle qui décida de choisir ce dernier pour être le prochain empereur romain. Commode, le fils de Marc, refuse d'accepter la décision de son père. Celui-ci le tue pour prendre la place du haut commandement de l'empire romain et donne l’ordre à ses hommes d’exécuter Maximus et sa famille après que ce dernier ait refusé de le suivre.


Mais les choses ne se passent pas ainsi. Maximus échappe à la peine de mort, fait la douloureuse découverte de voir sa femme et son fils massacrés, se fait vendre comme esclave et devient un grand gladiateur se retrouvant comme par hasard en face de Commode à Rome en tant qu'empereur romain. Un scénario original, émotionnel et humain que le réalisateur Ridley Scott a su me conquérir en mettant en œuvre ce film qui m’a incroyablement ébahi du début jusqu’à la fin tout en donnant naissance avec honneur le genre péplum.


Comment je peux décrire l'interprétation de Russel Crowe dans la peau d'un personnage aussi mémorable que Maximus. Il est tout simplement magistral. Il m’a bluffé sans me faire connaitre la moindre déception avec une allure physique digne d’un gladiateur et une personnalité dégageant une dose d’émotion non mesurable. Joaquin Phoenix m’a bien surpris dans le rôle de l’empereur romain ambitieux et sans pitié. Je ne vois pas d’autres mots à utiliser que parfait pour juger son image que ce dernier nous livre de son personnage. Connie Nielsen campe avec beaucoup d'élégance une Romaine d'une beauté renversante.


Je n’ai rien à dire sur tout le reste du casting composé d'acteurs tels que Djimon Hounsou ou Ralf Moeller dont je n’ai pas repéré un seul qui semble ne pas apprécier le rôle qu’il joue. Malheureusement, le tournage a connu le décès d'Oliver Reed qui était tout aussi bon et émouvant dans la peau de son personnage que les autres acteurs du casting. Le personnel des effets visuels a créé une doublure numérique en cartographiant un masque en 3D pour terminer ce qu'il manquait de ce personnage. Un résultat très surprenant dont on ne voit pas la différence entre le vrai acteur et celui qui l'a doublé.


Les combats des gladiateurs étaient à l’époque l’un des spectacles que les Romains raffolaient à cœur joie malgré l’ultra violence de ces jeux. Cette sensation, on le ressent très bien. Les combats ont l’air réels, la chorégraphie des coups est bien travaillée, le bruitage des croisements des lames est particulièrement excellent et la manière comment le sang gicle est impressionnante. De plus, le cinéaste a ajouté quelques options pour rendre les scènes de combat encore plus spectaculaire avec des chars ou des tigres. Le long-métrage est une définition prometteuse du mot humanisme.


À partir de de la rencontre des deux protagonistes principaux du film, la production devient un combat de justice entre Commode qui tient à garder sa place et Maximus désirant de se venger de la mort des êtres qui étaient chers à ses yeux. Malgré sa longue durée, la production tient bien la route avec un scénario truffé d’actions bien trouvées comme la sœur de Commode apportant toute l’aide qu’elle peut à Maximus. Des actions qui vont à l'encontre des décisions de Commode et faisant monter un suspense qui peut nous rendre facilement curieux de la tournure des prochains événements.


De toutes les productions, Gladiator se classe pour moi dans le top des films traitant le mieux et avec réalisme les conditions de vie d’un gladiateur. Un ensemble d’effets visuels numériques très réussit pour être émerveillé du Colisée et de la Rome antique. Les costumes sont tellement bien faits qu’on se croit réellement vivre dans cette époque si particulière de l’histoire. Surtout celui de Russell Crowe portant très bien sa tenue de gladiateur. Des répliques composées de mots accentuant fortement le côté humanitaire de cette production. Sans compter la superbe bande de son d'Hans Zimmer qui est une merveille pour nos oreilles.


Ayant réalisé des grands films tels qu’Alien : Le 8ème passager ou Blade Runner, il était clair que Ridley Scott était un excellent choix pour réaliser cette production d’une qualité garantie d’avance avec une mise en scène ne contenant aucun plan gâché et d’un montage si bien soigné qu’il est difficile de faire mieux. Un chef-d’œuvre qui a très bien mérité sa place dans les grands films cultes. 10/10



Je n'étais pas le meilleur parce que je frappai plus vite, j'étais le meilleur parce que la foule m'aimait... Gagne la foule, Maximus, et tu auras ta liberté !


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le 4 juil. 2017

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