Le torse nu, le rideau violet et le cahoé

Cette critique est plus adressée à ceux qui ont vu le film, on va tenter d'expliquer et de critiquer tout en spoilant dans la subjectivité. J'ai quand même mis des balises spoilers pour toi bb

J'ai pas le temps, Glass, suite de Incassable de 2000 (un de mes films préférés, je peut le regarder en boucle) et Split de 2016, conclusion de la trilogie de M.Night.Shayamalan.
Le film à plusieurs identités positives ou négatives. A la manière des Trois personnage du film, on va diviser le travail pour pouvoir critiquer de manière efficace le film.

La Horde, le personnage aux 25 identités incarnées par James McAvoy, déjà apparu dans Split dont il était le personnage principal est de retour et continue de vouloir sacrifier des jeunes filles pour la personnalité surhumaine : La bête. Le personnage est autant bien joué par McAvoy qui nous dévoile quelques personnalités supplémentaires,Edwig arrive a faire rire la salle. Il arrive à être aussi touchant avec Kevin Wendell Crumb, la véritable personnalité de Kevin qui à été exclue par les autres, toujours en combat contre sois même, il n'arrive plus à se maîtriser et ça se ressent lorsqu'il interagit avec Casey (Anya Taylor-Joy), la survivante du dernier film victime du Syndrome De Stockholm. Puisqu'on commence à parler des personnages secondaires, on a aussi le fils de David Dunn, Joseph(Spencer Treat Clark), la mère d'Elijah (Charlayne Woodard) a.k.a MrGlass tous deux incarnés par les mêmes acteurs et la psychiatre(Sarah Paulson). Comme on pouvait s'en douter, les films précédents étant des films avant tout portés sur les personnages, réunir 6 personnages des précédents films allait être compliqué, on n'est pas dans un Avengers ou les personnages n'ont pas besoin de background. C'est donc pour ça qu'il a du falloir faire mourir des personnages entre temps pour pouvoir en mettre de nouveaux. Et finalement on peut résumer ce trio à des auxiliaires des héros servant pour une scène chacun et servant de fonction pour la scène finale du film à leur héros ou vilain préféré. On arrive à gratter quelques informations sur Casey par exemple mais pas plus, ils se limitent à eux-mêmes. Pour nuancer positivement tous les acteurs jouent tous excellemment bien mention spéciale à La psychiatre très mystérieuse et envoûtante. Et un retour à un bon Bruce Willis mais ça on y reviendra plus tard(UUU). Pour ce qui est des costumes allant de paire avec les personnages, c'est sympathique on reste dans le thème de Super Héros amateur réaliste donc on prend ce qu'on peut pour être badass comme un rideau violet ou un cahoé. Moi j'aime beaucoup cet aspect , ça accentue le thème du film. Et en parlant de ça...

MrGlass est réuni avec David Dunn et Kevin Wendell Crumb par la psychiatre Stapple dans le même hôpital psychiatrique et est toujours incarné par Samuel.L.Jackson, aussi fragile des os et aussi intelligent que dans Incassable,

qui fait semblant d'être à morf pour pouvoir se balader dans l’hôpital et empêcher sa lobotomisation ou rencontrer la horde


la ou Incassable nous montrai moyennement ça . Toujours en quête de surhumains et d'identité, il retrouve la joie avec notre amie la bête.Pour moi il va représenter le génie, l'intelligence du film par son scénario et sa réalisation. Pendant tout le film, la psychiatre va tenter de prouver aux trois super héros que ce qu'il se passe avec leur corps et leurs différences surhumaines avec les autres humains peuvent être expliqués scientifiquement et que tout ça est causé par le fait qu'ils y croient vraiment. Donc pendant tout le film, autant nous que La Horde, Le Superviseur et Mr Glass allons nous demander si ce qu'elle raconte est vrai ou faux. En plus cette théorie soutient celle de Split qui disait que si un schizophrène croyait réellement sans s'en rendre compte à son personnage, elle pourrai réellement le devenir.

Petite parenthèse pour dire que les bande annonces spoilent la trame générale de l'intrigue et ça c'est pas bien joué. VOila.

En plus le film prend son temps pendant cette partie la du film afin qu'on puisse réfléchir à base de dialogues que certains trouveront soporifiques. Mais en temps que fan des deux premier films et étant particulièrement impliqué, j'était à l’a-guet de nouvelles informations. Ce questionnement pousse alors nos personnages sur la place des comics dans cet histoire car créateur alors de ce délire(est-ce que ce ne serait pas 3 enfants jouant aux super héros ?), Elijah prenant les comics comme inspirés de faits réels le poussant à créer des accidents dans Incassable pour trouver son exact opposé : David Dunn. Mais la ou le film pousse le bouchon plus loin dans le game des twists de Shyamalan, et on peut se demander si le twist que je vais énoncer était prévu depuis le début car déjà énoncé par les fans,

c'est que le même accident auquel a survécu David Dunn à tué le père de Kevin, le laissant sans défense face à sa mère et le poussant à se renfermer sur lui même pour laisser la lumière, son corps,à d'autres personnes capables d'endurer les chocs de maltraitance. Elijah aurai alors à la fois créer le bien et le mal en quête de vengeance.


Et ça c'est fort, ça offre donc à la fin une scène finale puissante de combats, de tension même si sur les faits on n'est pas sur un niveau de Spectaculaire Hollywoodien. Et c'est d'ailleurs dans ces affrontements(celle du début) que Shyamalan se fait plaisir, ils sont intenses avec une B.O de qualité, violents et filmés de manière peu conventionnelles à base de caméra filmant de haut, en plan large, arrière plan ou carrément en gros plan comme une go pro fixée sur les personnages, ils ont même par fois un coté malaisant. L'atmosphère du film est calme et mystérieuse comme à son habitude et est vraiment fascinante. Par tous ces questionnements sur nous, ces réflexions, ces twists,ces combats de tensions, Shyamalan arrive une nouvelle fois après Split à recréer du bon cinéma réfléchi et intelligent.

Et on va finir avec Le Superviseur, surnom donné à Bruce Willis sur l'internet qui continue sa quête de méchants à l'aide de son touché "ameno", son invincibilité et son fils,qui est un peu son "oracle". David Dunn c'est un de mes personnages préférés, pas que je n'aime pas le personnage de Samuel.L.Jackson mais j'étais tout de suite plus attiré par sa recherche et son questionnement pour finir sur l'assumance de son statut dans Incassable. C'est donc avec une grande hype que j'attendais Glass, je m’attendais à retrouver Bruce Willis dans son meilleur rôle dans cette suite inattendue et inespérée.

Donc le film commence, on le retrouve en pleine activité, il tient maintenant une boutique de sécurité pour maison, pas de problème, on se demande ou est Audrey, sa femme, on sait qu'il est à la recherche de la bête mais on le trouve un peu silencieux. Plus tard, après son arrestation on apprend dans le film que sa femme est morte de leucémie et à partir de moment la, on le voit de moins en moins et les dialogues intéressants, avec son fils par exemple, L.Jackson ou même la psychiatre se font attendre pour ne jamais vraiment arriver. On passe direct à la fin du film parce-que la, on ne le voit plus du tout jusqu'au combat final, ou il ne balance qu'une seule réplique pour ensuite mourir noyé par un complot (on en parle quelques lignes plus tard bb). Et la c'est déception. Je veux bien comprendre qu'il soit en deuil, qu'il soit encore plus sombre qu'avant mais le faire mourir avant de l'avoir fait parler avec son fils, ou exprimer plus de haine envers Elijah ou Kevin,de savoir ce qu'il pense,son deuil,ce qu'il pense être, comme les deux YouTube du début c'est décevant pour un fan. Après Bruce Willis joue bien dans ce registre,mais déjà dit et déjà fait (Death Wish,l'année dernière).


Et même si ce qu'on nous donne suffit à la compréhension du film,il est totalement absent du film par rapport aux autres (même si ça reste le film de Mr.Glass).Et à l'image de cet absence,on peut aussi citer le thème musical de l'orange man qui ne se fait jamais vraiment entendre. Dans la réalisation j'aimerai citer une faiblesse que sont les décors qui ne sont pas incroyables, le film se passant à 75% dans l’hôpital psychiatrique, à ce niveau la, ça manque de créativité.On a aussi ce que certains considérent comme des facilités scénaristiques mais que je trouve justifiés par l'intelligence de MrGlass, il n'y a que comme ça que l'on peut montrer son "pouvoir" Maintenant on va parler de la fin du scénario qui à fait débat. Moi je la trouve très bien et surprenante et je vais expliquer pourquoi. Mais je comprends qu'on adhère pas : La ou le film prend son temps pour nous faire poser des questions, on nous balance que tout ce questionnement est inutile,

les hommes surhumains existent et sont éradiqués par une confrérie ancestrale associée à l'Etat qui empêche qu'on soit au courant de leur existence pour empêcher la godification et ne pas créer des désavantages. Ainsi, Elijah avait raison, les comics sont inspirés de ces hommes surpuissants comme eux. Et la psychiatre fait partie de cet organisation et tente de les rendre hors course en leur faisant croire que c'est dans leur tête. Et c'est vrai que ce retournement arrive comme un cheveu sur la soupe et aucun élément ne préparai à ça. Mais tout d'abord, cela n'empêche pas que ce coté surhumain arrive car on y croit, Kevin en est la preuve, peut-être que les hommes éradiqués précédemment croyaient eux aussi profondément être surhumain. Elle veut surement tenter d'inverser le processus sans user la violence du coup. Et même si David Dunn doute profondément, il est comme nous, il n'a pas envie que ce soit une supercherie, ce qui permet le défoncement de la porte.
La mort des trois héros est inattendue est déconcertante, on a l'impression que M.Night gomme ses précédents travaux. Mais finalement Elijah meurt heureux, il a cru en ses rêves de super-héros si profondément qu'ils se sont réalisés tout en réussissant à montrer aux yeux du monde leur puissance par sa prévoyance. Le grand gagnant est ce génie à la limite entre le vilain qui ouvre les yeux du monde et permet de stopper une extermination.


Le film pousse clairement à croire en ses rêves et plutôt que de tenir un propos sous entendant le coté néfaste du fictif, il l'embrasse totalement par sa fin.

*Parenthèse : Après ces morts n'étaient pas obligés et faire mourir D.D n'était pas réellement utile, finalement, ça aurai été autant utile de le laisser vivre en le faisant surmonter une seconde fois sa faiblesse (l'eau) et le laisser montrer au monde à l'aide de son fils l'existence des héros grâce aux enregistrements de Elijah.*

Sur le coté technique il y a du bien et du mal et sur le plan réalisation et scénario, le film arrive à être à la fois intelligent et négligeant. Mais propose une vision originale et jamais vue du film de comics, sur ce coup la, Shyamalan n'est pas qu'aguicheur.
Il en reste pour moi, un film déstabilisant que je place top 2 dans la trilogie derrière Incassable et devant Split. Et pour continuer la comparaison, pour moi ce film arrive à finir de manière parfaite Split et ses personnages, Elijah de Incassable mais de manière décevante l'arc David Dunn.
Il n'aura pas rendue toutes ses lettres à Bruce Willis, qui j'espères, va finir du cercle vicieux du DTV dans lequel il est rentré parce-que, quel acteur quand même ! Et pour ce qui est de carrière en pause, il y a aussi M.Night qui va continuer dans cette voix la j'espères aussi. Je précises que ma note n'est pas représentative, elle changera peut-être un jour, mais allez le voir et surtout le revoir. Vraiment. SUBJECTIF POWER

Durax
7
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films de M. Night Shyamalan, Les films les plus attendus de 2019 et Les meilleurs films de 2019

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le 22 janv. 2019

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Durax

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