On a tous persisté
On avait décidé de passer notre chemin, après l’expérience collective assez désastreuse du volet précédent. Mais un des cinéphiles en moi, l’optimiste a tout de même entraîné les autres ; comme...
le 11 avr. 2019
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Aujourd'hui David Dunn se sert de ses pouvoirs pour enquêter et faire justice, il est à la recherche de la horde. Notre héros fait équipe avec son fils Joseph qui lui tient le rôle d'Alfred de Batman. Il va alors tomber sur la horde en touchant Edwig, sauver les filles séquestrées et engager le combat avec la bête. Ils seront cependant maitrisés par les forces de police accompagnées du docteur Ellie Staple. Incassable étant sorti il y a 19 ans, cette introduction était nécessaire pour nous réintroduire David tout en lui donnant une évolution satisfaisante.
On arrive maintenant à l'arc clé de David, dans un charmant hôpital psychiatrique avec la non moins charmante psychiatre Ellie Staple jouée par Sarah Paulson. Celle ci va faire douter David de son talent lors de la fameuse scène de la salle rose. Elle cherche à démontrer que les aptitudes de Dunn sont explicables scientifiquement et qu'il n'a en fait rien d'un super héros.
J'adore détester ce personnage, vous vous rendez compte??? Elle essaie de nous faire croire que notre héros n'est en fait qu'un mentaliste doué! C'est inacceptable! Comment oses tu cracher ainsi sur mon enfance???
Elle va avancer des arguments pseudo scientifiques ultra bidons qui vont pourtant pousser David à se remettre en question, à ne plus croire en lui-même. En fait notre héros avait besoin de douter, d'avoir ce moment de faiblesse pour renaître.
Elijah est le mastermind, il a créé les "super" que sont David et Kevin. Mais ça c'était son arc narratif dans Incassable, maintenant qu'il les a créé son objectif dans Glass sera de le révéler au grand jour. Je tiens tout de même à préciser qu'Elijah n'est pas méchant pour être méchant! Il fais le mal pour se définir lui-même, pour se prouver qu'il n'est pas une erreur de la nature.
Le pivot du film et le moment qui signe la victoire de Mister Glass, c'est la fameuse scène de la salle rose. En plus d'être magnifique, cette scène nous donne un discours presque anti fasciste, les rêves d'enfants confrontés aux adultes désenchantés représentés par le docteur Staple. Cette candeur est d'ailleurs typique de M.Night. Comme je le disais cette scène signe la défaite de Staple, elle parle à peine à Elijah, ne prend pas de temps pour le décourager comme elle le fait avec David et Patricia.
Ayant sous estimé l'intelligence et les convictions de Mister Glass, madame la psychiatre, à la fin de cette scène, avait déjà perdu son duel face à Elijah. De toute façon, le plan de notre vilain était parfait. C'est un plan suicide (et c'est clairement dit dans le film), Elijah ayant accompli son ultime objectif il peut partir le sourire aux lèvres.
A noter qu'il a aussi remporter une victoire face à David! En effet son adversaire de toujours voulait rester dans l'ombre (flash back du "chut Joseph).
On en vient maintenant à la partie la plus interressante de cette critique: nous allons parler du symbolisme présents dans Glass ainsi que quelques petits points sympas de la réalisation.
Il sagit d'après moi du film le plus personnel de Shyamalan, il s'exprime sans cesse à travers sa réalisation et ses personnages à coeur ouvert.
"Je t'ai créé, comme j'ai créé David... Ca m'a juste pris plus longtemps... 19 ans.."
Iic Shyamalan s'exprime à travers Elijah, notre réalisateur a écrit David, puis Kevin 19 ans après la sortie d'Incassable.
L'interet de David est aussi de tisser un lien avec son créateur. Le doute et la rennaissance de David incarnent les doutes qui ont forcément assailli Shyamalan quand celui ci a eu sa période sombre, ses films moins bons et quand il s'est fait démolir par la presse et les critiques... On peut meme dire que, comme David, Shyamalan a e pendant plusieurs années la "tete sous l'eau" hihi.
Et bien je vais enfin parler des 3 autres personnages du film qui ont aussi leur intérêt! Au départ j'y avais vu un discours sur l'amour mais c'est un peu cucul non? Le thème Shyamalanesque par excellence c'est plutot la foi en fait, ouai c'est mieux... Ce que nous dit le réalisateur c'est que les super héros existent. Ils sont capables de prouesses extraordinaires ais ils ont besoin qu'on ait foi en eux. Joseph, dès son enfance dans Incassable a toujours eu une foi inébranlable en son père. La mère d'Elijah a toujours eu une confiance totale en les capacitésde son fils et c'est cette foi qui va permettre à Mister Glass de mettre à bien son plan final quand Elijah lui envoie les vidéos. Quand à Cassey, malgréles épreuves qu'elle a endurée par sa faute, elle a cherché le bon en Kevin comme si elle savait depuis le début qui il était vraiment.
"9 ans pour toujours? C'est merveilleux tu auras toujours une juste vision du monde..."
--> ici aussi Shyamalan s'exprime à travers Elijah. Ces sont les enfants comme Edwig ou Joseph qui ont raison, ils sont purs, dénués de vice et surtout ILS CROIENT AUX SUPER HEROS!!!!
Niveau réalisation, on a bien sur les couleurs qui, en plus d'etre magnifiques, ont du sens. La psychiatre avec ses cheveux orange vifs aurai pu etre désignée par cette couleur pourquoi pas? Cependant le film estdéjà très coloré, voir un peu bourrin parfois, loin de la subtilité d'Incassable en tout cas. Si on va loin o peut même penser qu'étant très déshumanisée par son système, elle n'a plus de "couleur" pour exprimer son individualité... mais bon là je m'emballe un peu.
Le long-métrage estrempli de gros plans qui cadrent au mieux les personnages, en plus de faire penser aux cases de bande dessinée ces plans nous permettent d'etre au plus proches des personnages. C'est clairement une intention de réalisation que je qualifierai de brillante.
Un dernier petit truc bien cool, on retrouve parfois les plans zénitaux d'Incassable sauf qu'ici ce n'est plus un regard divin à la David Dunn. Dans Glass cet angle de caméra exprime un contrôle, une surveillance par le système de l'hopital pour traduire l'enfermement des protagonistes.
En conclusion je donne un 9 tout à fait mérité à Glass. Shyamalan est un auteur et un cinéaste sous estimé et trop souvent critiqué injustement. Il fait de bons films qui transmettent des messages forts que bien souvent j'adore. J'adore le fait qu'un artiste mette autant de lui même dans ses oeuvres.
Bien sur que le film a des défauts, bien sur qu'il n'est pas parfait. J'ai choisi de n'en parler que très peu ici car il est important pour moi de défendre avec coeur ce que l'on aime, quitte à parfois fermer les yeux sur certaines imperfections sans importance.
Il y a tellement de films pourris qui sortent chaque semaine que chipoter sur des détails quand un bon film sort dans nos salles, à mon sens ça n'aide pas à tirer le cinéma vers le haut.
Merci aux courageux qui auront lu jusqu'au bout! Cette analyse fut un bon petit travail tout de même!
A bientôt pour de nouvelles analyses!
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Créée
le 21 janv. 2019
Critique lue 311 fois
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