Billy Boyd n'a joué que Pippin Touque au cinéma. Billy Boyd n'a joué que Pippin Touque au cinéma. Voilà ce que je vais me répéter pour tenter d'oublier qu'il a tourné dans un film si petit que le scénario se croit malin à faire semblant que l'intelligence artificielle n'est PAS son sujet principal. Car Glenn est un robot flottant, d'où le titre complet “Glenn the flying robot” qui tente d'appâter le spectateur le plus vulnérable avec un adjectif (ridicule au demeurant).
Le sujet principal du film, Goldstein va s'employer à nous faire croire que c'est la musique, et que Glenn n'est là que pour « colorer » un scénario qui tente vainement de s'implanter dans un futur dit « proche ». Ce n'est pas malin, car entre les deux stars de piano que jouent Billy Boyd et Dominic Gould, il n'y a pas grand chose d'autre qu'une bataille puérile entre mâles tellement remplis de leur propre ego qu'ils vont jouer une femme sur un pari. Yes. Très bien.
Si encore la bouteille de Jim Beam* (*le nom a été changé) n'avait pas crié au sponsor de façon si grotesque et répétitive, ou s'il y avait eu ne serait-ce que 25% de gros plans en moins sur le robot en images de synthèse que personne n'a songé à véritablement intégrer dans le cadre, j'aurais estimé que le piano constituait effectivement un exutoire à l'ennui ambiant. De longs moments sont passés à jouer de grands compositeurs, et ça rafraîchit. Hélas, il y a aussi la musique de Jean-Pierre Taiëb qui peut s'interposer à tout moment avec la délicatesse d'une porte qu'on claque.
Glenn est une œuvre qui tente de se faire l'outsider de grands mouvements de cinéma, et ce pour sensibiliser le spectateur aux dangers de la robotique et de l'intelligence artificielle sans assommer par son hollywoodisme ni le priver du sacro-saint divertissement. Mais au final, on dirait davantage une publicité pour un Roomba volant.
→ Quantième Art