Tenter le diable

Nick Cassavetes aura joué dans plusieurs série B, un peu comme son père et sa mère (Gena Rowlands). Mais contrairement à son illustre géniteur, il ne s’est pas vraiment fait remarquer comme réalisateur, et pas en bien du point de vue de la critique cinéphile.

God is a Bullet semble cocher toutes cases du taken movie. Au départ, on se dit qu’il n’y a pas forcément grand chose à en attendre, la formule est éprouvée (liamneesonnerie et autres). Le rapt d’une gamine par une secte sataniste, et surtout, la relation entre un vieux flic coincé et une jeune rescapée revenue de tout, permettent pourtant au réalisateur de tenter le diable... et de réussir son coup.

D’abord, le duo entre le vieux loup solitaire sur la défensive (Nikolaj Coster-Waldau) et la jeune femme couverte de stigmates (Maika Monroe) fonctionne. Ensuite la BO du film est bien choisie. Enfin, si l’intensité dramatique retombe par endroit, des éclats d’ultra-violence rallument vite la flamme de ce long thriller. Dommage que les agissements des ravisseurs sur leurs jeunes victimes soient éludés, car ils n’apparaissent que comme des clichés dessinés à gros traits (et à l’aiguille).

Ce qui intéresse Cassavetes junior, c’est ce qui se passe entre ses deux têtes d’affiche... et c’est déjà pas si mal.