Godzilla
7.2
Godzilla

Film de Ishirô Honda (1954)

Si on m’avait demandé il y a quelques années si j’aimais les kaiju eiga, j’aurais certainement répondu que cette bouffe japonaise à base de poissons n’est vraiment pas mon trip, et je serais certainement passer pour un con.

Aujourd’hui, je sais ce que c’est un kaiju eiga, et je pourrais poser cette question à mon frère pour rire, mais bon il aurait certainement fait une tête toute blasé en disant : » C’est quoi ? »

Fin bref, maintenant que je sais ce que c’est, reste plus qu’à en voir, parce que sur le papier ça a quand même l’air d’être des trucs super jouissifs, voir des monstres de 50 mètres de haut se castagner et détruire des buildings. Que celui qui ne trouve pas ça über cool me jette la première pierre.

Pour cela, je me dis qu’on va s’attaquer à la plus mythique des franchises de kaiju eiga, la série des Godzilla. Bien sur la dernière version hollywoodienne sortit récemment a encore augmenté l’envie de me pencher sur cette prolifique saga.
J’ai donc pu récupérer grâce à un cousin japonais Bondomako-san, une intégrale de la saga Godzilla. Vraiment cool ce cousin.

Maintenant que j’ai de quoi faire, je vais pouvoir m’en mater du Godzilla, ça va être un peu comme le tour de France, ça va être long, ça va me prendre tout l’été, des fois ça va être chiant, faudra certainement que je me dope même pour certains passages, mais on va essayer d’aller au bout, et de pas faire le Cavendish.

Première étape : le Godzilla de Honda sortit en 1954, celui par quoi tout à commencer.

Donc l’histoire est assez simple, un monstre datant de plusieurs millions d’années se réveillent à cause d’essai nucléaire ( bah ouais à l’époque, c’était quand même le traumatisme numéro 1 des Japonais) et se met donc à tout casser à Tokyo.
C’est plutôt simple certes, mais ça reste efficace, on se retrouve donc à voir comme l’homme peut se débrouiller face à une chose qu’il n’arrive pas à contrôler, qui fait des dégâts incommensurables, une chose invincible, une arme de destruction massive ( quand je vous ai dit que le traumatisme de la bombe nucléaire était présent).
Bon, on va pas se mentir, ça a pris quand même un coup de vieux et c’est normal, je m’y attendais, mais franchement, cela n’entache en rien le plaisir qu’on prend en regardant ce film. Les cascades réalisés à l’aide de jouet et de figurines peuvent prêter à sourire, mais ça ajoute un certain charme au film, et on passe très vite outre. On est là fasciné comme un gamin, devant ses hommes et leurs chars d’assaut, canons, avions et autres mitrailleuses à vouloir détruire ce gros lézard. Toute cette séquence de l’attaque de la baie de Tokyo avec les pièges tendus à Godzilla est à ce sens particulièrement génial.
Outre les effets spéciaux, le film est quand même bien réalisés, ce noir et blanc lui sied particulièrement bien. Les acteurs (même si on est pas vraiment là pour eux) sont sympas, notamment le personnage de Serizawa, la seule personne ayant la clé pour défaire le gros lézard, est particulièrement touchant.

Au final, le film est un classique du genre, à voir au moins une fois dans sa vie. On prend son pied, et même si il est loin d’être d’exempt de tout défaut, celui lui confère un certain cachet qui rend le film vraiment très appréciable.
En résumé, cette première étape s’est déroulé sans accroc, même si je dois dire que dans les derniers instants, j’ai eu une sacré envie de pisser, mais j’allais pas m’arrêter, si je fais ça dès la première étape, je risque pas de tenir sur la distance.

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le 8 juil. 2014

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Bondmax

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